Un hiver exceptionnellement chaud et sec en Italie pourrait avoir un lourd impact sur les secteurs agricole et touristique du pays, selon une note de recherche publiée mercredi par le syndicat agricole national Coldiretti. Le temps particulièrement chaud observé depuis le début de l'hiver a été accueilli avec enthousiasme par les décideurs en matière de politique énergétique, qui craignaient qu'un hiver long et froid exerce une pression supplémentaire sur des réseaux énergétiques déjà très affectés par les prix élevés du gaz et du pétrole et par les problèmes d'approvisionnement causés par le conflit en Ukraine. Coldiretti a cependant déclaré que le temps inhabituellement chaud observé cet hiver aurait aussi des conséquences néfastes, dans la mesure où il fait suite aux vagues de chaleur et de sécheresse record enregistrées cet été, avec notamment 30 % de précipitations en moins que d'habitude. En raison de cette situation, les réserves d'eau naturelles sont dangereusement basses, et si les précipitations hivernales s'avèrent trop faibles pour les restaurer, les cultures seront soumises à de graves risques de sécheresse plus tard dans l'année. Un temps hivernal trop chaud incite en outre certaines cultures, comme le mimosa et le citron, à fleurir prématurément. Cela signifie que les cultures seront susceptibles d'être endommagées par d'éventuelles vagues de froid dans les semaines à venir, ce qui pourrait avoir "de graves effets sur les futures récoltes". Le tourisme souffre lui aussi d'un hiver trop chaud, la baisse des chutes de neige ayant un impact sur les activités de montagne, a déclaré Coldiretti. Coldiretti estime que les conséquences directes et indirectes du changement climatique ont coûté six milliards d'euros (6,4 milliards de dollars américains) au secteur agricole italien en 2022.