La chaleur infernale qui a duré jusqu'au mois de décembre et la vague de froid inattendue qui a frappé le Tunisie nous poussent à sonner l'alarme, en effet, le changement radical du climat est le résultat du réchauffement de la planète qui, selon des études, engendre une augmentation globale de la température moyenne de 2°C (soit de 1 à 3°C pour la Tunisie). Ce réchauffement serait plus prononcé dans la zone continentale que côtière et prendra place pendant la saison estivale, essentiellement, sous forme de vagues de chaleur. A ce sujet, des études d'évaluation de la vulnérabilité au changement climatique ont démontré que la Tunisie subit déjà les impacts de ce phénomène planétaire, en particulier les impacts liés à l'augmentation des températures moyennes comme aggraver le stress Hydrique, contribuer à la dégradation des écosystèmes et des agro-écosystèmes (production oléicole, arboriculture, élevage, grandes cultures, etc..) et accentuer la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, en particulier les sécheresses et les inondations. Egalement, La Tunisie souffrirait d'une amplification des processus d'érosion, connaîtrait des étés plus chauds, des sécheresses plus fréquentes et plus fortes doublées de pluies intenses. D'où, des températures plus chaudes assècheraient les sols et augmenteraient lasalinité des réserves d'eau. Ainsi que l'élévation accélérée du niveau de la mer, due au réchauffement climatique, aura des impacts graves sur le littoral, les écosystèmes côtiers, les ressources naturelles et les infrastructures côtières. Conclusion, le changement climatique engendrerait des impacts néfastes majeurs sur les écosystèmes, la santé et l'économie (en particulier les secteurs agricole et touristique) et d'importantes répercussions sociales, surtout au niveau des populations pauvres à l'intérieur du pays, dont les revenus sont fortement dépendants des activités agricoles et de l'exploitation des ressources naturelles qui ont tant souffert de plusieurs négligences. D'ailleurs, les agriculteurs commencent déjà à se plaindre du climat défavorable qui a accentué la diminution de la production, qui engendre par conséquent l'augmentation inévitable des prix d'achat de ces produits. Mais dépassant la Tunisie, le réchauffement climatique est devenu le centre de préoccupation de nombreux chercheurs dans le monde et figure parmi les principaux problèmes du 21e siècle. En effet, le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) a publié son Quatrième rapport d'évaluation en 2007, déclarant que le changement climatique est à présent indubitable, en confirmant que les personnes les plus vulnérables, en particulier dans les pays en voie de développement, font les frais de ses impacts. Malgré la limite de la hausse graduelle de température attendue (soit un écart probable de 2 à 4 degrés Celsius prévu pour le siècle à venir), la température légèrement supérieure peut engendrer des problèmes plus graves qui peuvent être : Une augmentation de l'intensité des événements météorologiques extrêmes comme de plus longues sécheresses, inondations, glissements de terrains, vagues de chaleur et de tempêtes plus intenses, ainsi que la propagation des épidémies ou encore la fonte des glaciers, menant à des pénuries d'eau et à la hausse de plusieurs centimètres par décennie du niveau général de la mer, ce qui affectera l'inondation côtière, l'approvisionnement en eau, le tourisme, la pêche, etc.... La cause principale de ce réchauffement climatique est le gaz à effet de serre (GES) provenant des activités humaines, dont la concentration ne cesse d'augmenter depuis150 ans environ dans notre atmosphère. En retenant plus de chaleur, la température moyenne globale de notre planète s'élève (+ 0,74°C depuis 1850). La consommation des énergies fossiles (production d'énergie, carburant des véhicules, chauffage de l'habitat, industrie), est de loin le secteur le plus incriminé. Mais il ne faut surtout pas oublier le changement d'occupation des terres, incluant la déforestation, qui semble être pour beaucoup de gens un problème très lointain et souvent négligé. Cependant, cette pratique se situe à la seconde place en termes de responsabilité dans l'augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec le changement de l'affectation des terres (17% des émissions mondiales). Pour éviter plus de catastrophes naturelles pour les générations à venir, les chercheurs tentent de trouver les solutions efficaces pour diminuer ce réchauffement. Après avoir cerné le causes et les conséquences, les scientifiques estiment que le réchauffement de la Terre ne doit pas dépasser 2°C par rapport au niveau de température d'avant la révolution industrielle. Mais on se dirige cependant de plus en plus vers le seuil critique de 1,5°C. Et ont conclu que pour limiter le réchauffement de la planète, nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 % à 95 % d'ici 2050 par rapport à la quantité émise en 1990, puisque de nombreuses études démontrent déjà que cet objectif est réalisable. Mais il faut entreprendre d'urgence des actions d'envergure à tous les niveaux. Or, modifier la façon de fonctionner d'une société entière est tout, sauf évident, car cela exige généralement des efforts de longue haleine de la part des nombreux secteurs et acteurs qui exercent une influence sur le mode de vie de cette société. D'où,La société devrait être organisée de façon à ce que chaque individu puisse faire les bons choix pour respecter l'environnement. Au lieu de voir une minorité de gens ramer à contre-courant, il faut changer la direction du courant et l'orienter vers une société durable sur le plan écologique (que la Terre peut supporter), équitable sur le plan social et stable sur le plan économique. Le choix d'un mode de vie durable doit être encouragé et devenir la norme sociale. A cet effet, la Tunisie a déjà pris l'initiative de mettre en marche à Enfidha-Hammamet, deux moteurs à gaz développant une puissance nominale de 2022 KW chacun, qui peuvent subvenir aux besoins électriques de l'aéroport. Quant aux rejets thermiques de ces moteurs, ces derniers sont utilisés pour produire de la chaleur l'hiver et sont transformés en froid par le biais de deux groupes d'absorption au bromure de lithium de 2 000 KW chacun, pour subvenir aux besoins de l'aéroport en climatisation. Ainsi, la Tunisie a fait ses preuves en matière d'amélioration de l'efficacité énergétique qui permettra d'économiser à l'échelle nationale près de 2 000 tonnes équivalent pétrole, et d'éviter à terme -5 millions de passagers- plus de 4000 tonnes de CO2 par an, selon le bilan carbone 2011 de TAV Tunisie.