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Taux de consommation de drogue en Tunisie
Publié dans Tuniscope le 04 - 07 - 2014

55% des jeunes entre 15 et 19 ans consomment de la drogue de manière inquiétante (rapport) - La consommation de la drogue en Tunisie a sensiblement augmenté après la révolution de 2011 touchant désormais 55% des jeunes dont l'âge varie entre 15 et 19 ans, qui consomment les stupéfiants de manière inquiétante, a indiqué un rapport de l'Association tunisienne de lutte contre les Maladies sexuellement transmissibles publié récemment à Tunis.
Environ 30.000 jeunes dans la seule capitale Tunis prennent de la drogue par voie intraveineuse, selon les mêmes chiffres fournis par l'association.
Confortant ces chiffres, le ministre tunisien de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a indiqué, le 23 juin dernier, que la quantité de drogue saisie dans le pays est en hausse constante, estimée à 11.036 kilogrammes de chanvre indien durant les cinq premiers mois de l'année en cours contre seulement 1.046 kilogrammes du même type de drogue saisis durant toute l'année 2013.
D'autres quantités de drogues dures comme la cocaïne et les comprimés de toutes sortes ont aussi été saisies par les autorités tunisiennes, a encore indiqué le ministre de l'Intérieur, qui a lié la consommation des stupéfiants au taux de criminalité dans le pays.
Des rapports établis par la 'cellule des sciences de crimes' du Centre des études juridiques de Tunisie, ont indiqué que la consommation de la drogue dans le milieu des jeunes et adolescents est importante et concerne environ 30% de la catégorie d'âge variant entre 13 et 35 ans, ce qui, ajoutent les auteurs de ces rapports, signifie qu'il existe en Tunisie plus d'un million de consommateurs dans cette tranche d'âge.
Une étude faite par l'Association de lutte contre la consommation de la drogue a estimé que 30% des consommateurs du chanvre indien sont des femmes.
La même étude indique que les jeunes filles, qui sont devenues dépendantes ont, pour la première fois, touché à la drogue au début du 'printemps arabe' avec ses cortèges de problèmes sociaux et économiques catastrophiques.
Ces chiffres suscitent de grandes inquiétudes au sein d'une société qui, il n'y pas longtemps, ne connaissait pas ce dérapage et considérait la consommation de la drogue comme une déviation dangereuse et relevant des interdictions.
Expliquant les raisons de cette situation, les spécialistes estiment que le Maroc, voire la Libye constituent les principaux fournisseurs des consommateurs tunisiens.
En effet, expliquent-ils, l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a récemment classé le Maroc, comme premier pays producteur de chanvre indien et de Haschich dans le monde, en assurant la production des deux tiers, soit 65% des quantités de ces drogues.
Les autorités marocaines ont indiqué avoir confisqué en 2013 environ 140.000 tonnes de chanvre indien, rappellent ces spécialistes qui indiquent en outre que les autorités tunisiennes et algériennes annoncent souvent le démantèlement de réseaux internationaux et locaux de trafiquants de drogues en provenance du Maroc vers la Tunisie via l'Algérie.
Récemment, l'Algérie a annoncé la saisie d'importantes quantités de drogues et de considérables sommes d'argent, rappelle-t-on.
Alger a aussi annoncé, le 30 juin dernier, avoir arrêté l'un des plus grands barons des trafiquants qui utilisent l'Algérie pour ravitailler les réseaux tunisiens qui, par la suite, acheminent les quantités vers d'autres destinations. Les réseaux qui évoluent sous la supervision de ce baron ont assuré le trafic de 24 quintaux de chanvre indien vers la Tunisie l'été dernier.
Les spécialistes établissent d'ailleurs de liens entre le trafic de drogue avec les actes terroristes et le trafic d'armes devenu fructueux dans le triangle Tunisie-Algérie-Libye de la région du Grand Sahara.
Il est désormais admis que la situation d'anarchie et l'état d'insécurité qui ont accompagné les évènements de 2011 ont fortement contribué au renforcement des réseaux de trafiquants dans plusieurs secteurs. Mais ces réseaux n'auraient pas pu mouvoir facilement avec de si importantes quantités de drogues et d'armes s'ils n'avaient pas bénéficié d'un 'soutien logistique' fourni par des responsables de l'administration, très touchés par la corruption et le blanchiment d'argent.
Plusieurs facteurs ont contribué à créer ce terreau fertile pour la consommation de la drogue par les jeunes. Parmi ces facteurs, on peut citer la profonde crise économique qui secoue la Tunisie depuis 4 ans, la dégradation de la situation sociale, l'augmentation du chômage qui touche 850.000 jeunes dont des dizaines de milliers de diplômés du supérieur, etc.
Des voix se sont élevées ces derniers temps au sein du Parlement et parmi les membres de la Société civile appelant à un dialogue national destiné à trouver les moyens de limiter ce fléau, souligne-t-on.
Un débat s'est d'ailleurs instauré sur la nécessité de réviser la loi 52 de 1992 qui, estiment les spécialistes, ne permet pas de lutter efficacement contre le commerce des drogues. Ils appellent à mettre en oeuvre d'autres sanctions que l'emprisonnement en mettant l'accent sur la politique de prévention à l'égard des consommateurs qui doivent bénéficier de soins médicaux et psychiatriques, car ils sont plus de malades que de criminels.
Mais, le syndicat des forces de sécurité intérieure de la Tunisie a mis en garde contre la révision de la loi 52 relative à la consommation de la drogue, accusant certains milieux de vouloir légaliser le chanvre indien pour faire de la Tunisie un pays pour les trafiquants, de crimes et de blanchiment d'argent.
Selon le chercheur en science sociale, Tarek Belhadj Mohamed, les jeunes vivent une sorte de désespoir. En effet, a-t-il expliqué, 60.000 jeunes tunisiens ont participé à des aventures de migration clandestine, alors que 40.000 autres participent à la guerre en Syrie avec les groupes terroristes.
Des sources indiquent aussi que des centaines de jeunes tunisiens collaborent avec les milices armées et les trafiquants d'armes et de drogues en Libye.


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