Tout comme d'autres médias français, Le Parisien est revenu hier sur les suspects de l'attentat du Bardo qui ont été relâchés par la justice tunisienne. Voici l'article publié à ce propos : Cinq mois après l'attentat du musée du Bardo la justice tunisienne a relâché huit personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête, a déclaré jeudi Mohamed Salah Ben Aissa, le ministre de la Justice. «Sept personnes ont été libérées hier (mercredi) et une autre aujourd'hui», a-t-il ajouté, alors qu'il avait dans un premier temps annoncé la libération de huit personnes mercredi. Menée par deux jeunes Tunisiens, l'attaque revendiquée par le groupe Etat islamique avait fait 22 morts, dont 21 touristes étrangers. D'après le ministre, l'homme présenté en mars par les autorités comme étant le chef du groupe responsable de l'attaque, Mohamed Emine Guebli, figure parmi les personnes relâchées. Mohamed Ben Aissa n'était pas en mesure de fournir les raisons pour lesquelles les suspects ont été relâchés. «La décision de les libérer revient au juge d'instruction chargé de ce dossier», a-t-il indiqué, sans pouvoir préciser combien de suspects restaient détenus. 46 suspects incarcérés depuis l'attentat du Bardo Dans la foulée de l'attaque du 18 mars à Tunis, le ministère de l'Intérieur avait annoncé l'arrestation de 23 personnes en assurant avoir démantelé «80% de la cellule» impliquée dans l'attaque du musée. Il avait ensuite affirmé en avril avoir démantelé «deux cellules terroristes» liées aux suspects du Bardo, portant le nombre total de suspects incarcérés à 46. Depuis la révolution de 2011, la Tunisie fait face à une progression de la mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, et de 59 touristes. Le 26 juin dernier, le pays a connu le pire attentat jihadiste de son histoire dans un hôtel près de Sousse, où 38 touristes ont été tués. La Tunisie est aussi confrontée au chaos grandissant en Libye voisine où des groupes armés s'affrontent depuis des mois, y permettant notamment l'émergence de Daech. Selon les autorités tunisiennes, les deux assaillants du musée du Bardo ont ainsi été formés aux armes en Libye. Mercredi, le ministre de l'Intérieur, Najem Gharsalli, a indiqué lors d'une conférence que plus de 1 200 personnes étaient incarcérées dans l'attente d'un procès pour leur implication présumée dans des «actes terroristes».