Hanène Eleuch, est une tunisienne qui a réussi son pari, dans le métier qu'elle s'était choisi, notamment en tant qu'architecte d'intérieur, à l'issue d'un long et riche parcours estudiantin qui l'a menée de France, aux Etats-Unis et enfin au Canada. Le début de sa carrière a pris naissance à Paris, auprès d'éminents architectes, dont on peut citer Olivier Clément Cacoub, que beaucoup de tunisiens en ont entendu parler, tandis que d'autres avaient déjà découverts certaines de ses œuvres architecturales en Tunisie. En retournant au pays, Hanène Eleuch s'est attelée à enchainer avec les expériences dans plusieurs domaines, et par amour à son attraction pour la ‘Mode', elle trancha sans perdre du temps en mettant à profit ses compétences créatives, surtout autour de la sphère de la mode tunisienne, et sa collaboration avec Samya Ben Cheikh, qui avait déjà sa propre marque de vêtement « Harem », s'est soldée par la création d'une nouvelle marque qui s'est frayée aussitôt son chemin, à savoir « Haar », une marque basée sur des créations traditionnelles et même artisanales. Parmi ses créations, on peut revenir sur la « Fouta et Blouza », à titre d'exemple, que notre styliste a revisité à sa manière, aussi bien que d'autres articles tels que le « Foulard jordanien » en rouge et blanc et avec un tissu doré, qui fait penser à la Tunisie par sa fine broderie, ou encore le « Foulard palestinien », qu'elle a pu adapter à une robe. Questionnée un jour sur son parcours, cette jolie brune de presque 38 ans s'est contentée de révéler « A la base je suis architecte d'intérieure, j'ai fait mes études à Paris, et j'y ai travaillé aussi. Quand à la mode, j'adore ! Je veux vraiment montrer aux gens qu'on peut s'habiller et avoir un certain « style » avec des petits moyens, on n'est pas obligé de dépenser des millions pour porter de belles chose. Je déniche des vêtements un peu partout et je les customise à ma manière. » Sa renommée grandissante l'incita à voyager à travers le monde, notamment dans la capitale libanaise, Beyrouth, ville témoin de son amour pour la mode où elle y développa ses relations avec des designers, lui ayant permis d'organiser des évènements « Pop Up ». Après avoir créé en collaboration la marque « Haar », cette collaboration s'est poursuivie pour aboutir à la collection « Al Quds ». Néanmoins, se sentant capable, désormais, de voler de ses propres ailes, Hanène Eleuch s'aventura en créant sa nouvelle marque « Gypset », une sorte de mélange des mots Gypsie et Jet Set, imbue d'origines à la fois bohémienne, chic et bédouine. Il va sans dire qu'elle compte dans son parcours professionnel des noms de renom tels que l'Agence VITTE, où elle avait occupé le poste de Responsable Corporate and Individual Travel, ou encore en tant que Marketing Manager Africa chez Peppers & Rogers Group. Au jour d'aujourd'hui, il suffit d'aller sur Instagram pour découvrir le monde créatif de la Tunisienne Hanène Eleuch, qui a confié un jour que « Le marché tunisien est assez petit, c'est loin d'être des vêtements qu'on porte tous les jours, ce sont des pièces qui se remarquent facilement, donc on crée des micros collections pour éviter d'avoir justement le problème de voir quelqu'un avec la même robe… » Revenant un peu sur sa collection Gypset, elle a indiqué que dans cette collection « Il y a des vestes et T-shirts avec des impressions de figures féminines ayant marqué le siècle, dont on peut citer par exemple Madonna, Fairouz, Coco Chanel, Edith Piaf, ou encore l'activiste palestinienne Leila Khaled. » Hanène Eleuch, est donc un nom à retenir (malgré qu'elle ne soit pas incognito), des collections à découvrir, une compétence à reconnaître à sa juste valeur, et surtout à récompenser. BRAVO