Le gouvernement tunisien a bénéficié récemment d'un nouveau financement de prés de 500 millions d'euros, soit l'équivalent de 1635 millions de dinars, contre des obligations émises dans le cadre du financement des exigences du budget 2018, qui sera remboursé sur une période de 5 ans et à un taux d'intérêt d'environ 6,75%. La Tunisie a obtenu ces fonds, à l'issue d'une tournée promotionnelle auprès des principaux marchés financiers internationaux effectuée par le gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abbasi, et le ministre des Finances, Ridha Chalghoum. Selon de nombreux intervenants financiers, ce processus est le plus coûteux dans l'histoire de la Tunisie, du fait que le coût de ces obligations est coûteux pour l'Etat et pour la société également, en fonction d'un taux d'intérêt qui frôle les 7%, sans compter la courte période de remboursement (étalée sur 5 ans), ce qui aggravera la crise de la dette pour le pays, qui dépasse actuellement les 76 mille milliards, sans compter les autres dettes touchant les banques et les sociétés, de ce fait, et suite à ce nouvel emprunt, chaque Tunisien sera redevable de près de 7 millions. Par ailleurs, plusieurs autres acteurs financiers ont estimé que la sortie de notre pays sur les marchés financiers, n'a pas réussi, ni en termes de calendrier et ni du point de vue volume de fonds à mobiliser, surtout que la valeur des fonds devait avoisiner le ‘Million d'euros' à un taux d'intérêt raisonnable.