Depuis l'indépendance, la Tunisie a misé sur la valeur de l'éducation et son importance dans la promotion du pays et de sa population, et a fait des programmes d'éducation des adultes ou de l'alphabétisation un plan national qui inclut toutes les régions du pays, qu'elles soient rurales ou urbaines, mais les chiffres et les statistiques disponibles aujourd'hui confirment le taux élevé d'analphabétisme, en particulier après la révolution. L'analphabétisme est défini comme l'incapacité d'une personne à lire et à écrire et l'incapacité même à calculer, ce qui entrave la vie quotidienne de l'individu. Dans ce contexte, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a déclaré il y a quelques temps que deux millions de Tunisiens souffrent d'analphabétisme, soit 19% de la population totale, et le taux d'analphabétisme dans les zones rurales, en particulier chez les femmes, atteint les 41,53%, car ces taux ont augmenté, surtout après la révolution, en raison de la baisse de considération ainsi que des fonds alloués pour l'éducation des adultes, sachant que le taux d'analphabétisme avait baissé depuis l'indépendance de 90% à 18,2% au cours des années 2010 et 2011. A noter que les taux d'analphabétisme sont perceptibles dans les régions du nord-ouest et du centre-ouest, dépassant même les 52%, dans certaines régions, y compris les zones rurales. Il importe de rappeler que la raison du taux d'analphabétisme élevé à 19% en 2019, est attribuée au faible budget alloué à l'éducation des adultes. Source