Le quotidien Assahafa rapporte que Rafik Abdessalem Bouchlaka, ministre des affaires étrangères, aurait nommé son proche pour remplacer Zohra Ladgham, la chargée d'affaires à l'ambassade de Tunisie à Helsinki en Finlande. Zohra Ladgham a été limogée après la publication d'une vidéo sur facebook de la diplomate, jugée immorale, et qui montre la représentante de la diplomatie tunisienne entrain de parler avec deux policiers, tard le soir. Un homme s'adresse au peuple tunisien en affirmant que la diplomate a été arrêtée en état d'ébriété accompagnée par un homme ne faisant pas parti de la mission diplomatique. Cette affaire a fait l'objet d'un entretien avec le porte parole d'Etakattol, Mohamed Bennour, publié par Attounissia. Bennour indique que la mise à l'écart de la chargée d'affaire de l'ambassade de Tunisie à Helsinki traduit le refus du ministre qu'une femme soit à la tête d'une mission diplomatique. Mais, pour mieux comprendre la position de Bennour, il faut noter que Zohra Ladgham est la sœur d'Abderrahman Ladgham, un des dirigeants d'Etakattol. Rafik Abdessalem Bouchlaka a déclaré que les premières investigations étaient menées par lui-même. S'assurant que « les faits reprochés sont bien avérés », le ministre a pris la décision de rappeler la diplomate tunisienne qui se voit victime d'un complot. « C'était une décision administrative, non politique », a déclaré le ministre des affaires étrangères à Mosaïque FM. Mais, Zohra Ladgham reproche à Bouchlaka de prendre sa décision de limogeage suite à une « vidéo truquée». Dans un entretien publié aujourd'hui dans le quotidien Al-Chourouk, elle a reconnu qu'elle était la femme qui fugure dans la vidéo entrain de parler avec deux policiers finlandais, mais elle nie qu'elle était en état d'ébriété et accompagnée par un amant. Elle explique qu'elle était accompagnée par un ami de famille, mais son chauffeur salafiste l'a filmée. Il était l'homme qu'on écoutait entrain de s'adresser au peuple. Attounissia rapporte presque les mêmes propos. Aujourd'hui, elle a déclaré dans une interview accordée à Express Fm qu'elle a été accusée d'une manière injuste. Le ministre a voulu mettre fin à ses fonctions pour nommer son proche, elle ajoute. Plusieurs réseaux sociaux indiquent le successeur de Mme Ladgham serait un ancien de l'institut national de la statistique. Proche de Bouchlaka, le ministre l'avait déjà nommé conseiller dans son ministère.