En ce jour d'aujourd'hui, jour de la fête de l'Aïd Al Idh-ha, jour du sacrifice du mouton, jour de l'accomplissement d'un rite religieux auquel tous les musulmans accordent un intérêt particulier, il n'y a point de maisons où il n'y a pas un quelconque ‘'méchoui party''. Il y a bien sûr ceux qui ont égorgé un mouton, et ceux qui ont tout juste montré la photo du mouton à leurs enfants pour ne leur offrir à la fin que quelques morceaux de viande achetées la veille, ou reçues de chez un voisin au cours de la matinée. A noter que lors de cette fête religieuse, même les enfants s'y prêtent pour proposer leur aide si minime soit-elle, ne serait-ce que pour veiller au ‘'kanoun'' pour qu'il ne s'embrase pas beaucoup, ou tourner soigneusement le ‘'gril'' pour que la viande ne carbonise pas. Mais il ne faut pas oublier que, dans la mêlée de cette grande fête largement célébrée, biens des partis politiques continuent eux aussi à ‘'griller'' sur un feu de braise, par les divergences, le ‘'double-langage'', par l'absence de transparence, par la lenteur à aller vers un Dialogue national concret, par l'indifférence envers des situations sociales catastrophiques ou économiques lamentable, par la folie du ‘'pouvoir'' auquel beaucoup s'y agrippent jusqu'à la fin… Dans les deux sortes de ''méchoui'', les gens se brûlent les mains et les méninges, soit par un véritable feu, soit par le feu virtuel de la politique ! En revenant au mouton, si cette année des gens l'ont acheté à plus de 750 dinars, et bien l'année prochaine il faudrait y penser à l'avance pour demander un prêt bancaire pour s'en procurer un à je ne sais quel prix...