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« Rotisseries » à ciel ouvert !
Rite et hygiène
Publié dans Le Temps le 21 - 12 - 2007

L'Aïd El Kébir ne se limite pas au sacrifice du mouton et autres : méchoui, « klaya » et « Osbane », les coins de rue se remplissent la veille de la fête d'aiguiseurs de couteaux improvisés. Durant la matinée de l'Aïd, les habitants entendent des jeunes, et moins jeunes, proposer à haute voix des services d' « égorgeur » de mouton pour ceux qui ne savent pas le faire.
Alors, qu'à partir de la fin de la matinée, des stands s'établissent à chaque rond point et proposent de griller la tête et les pattes des bêtes. Ces rôtisseurs improvisés utilisent tout pour exécuter leur tâche. Quelques uns se servent de tonneaux en métal où ils attisent des feux à base de bois brûlé, d'autres utilisent des bonbonnes de gaz et des chalumeaux. Les citoyens s'adressent à eux pour la réalisation de cette tâche à trois dinars la pièce. C'est dire que ce commerce d'un jour est juteux.

Aïd et hygiène
Ce phénomène n'est pas le seul à toucher aux pratiques hygiéniques. Le mouton est généralement gardé dans des conditions qui révolteraient les défenseurs des droits des animaux. Des enfants l'utilisent comme monture. D'autres le tirent. On lui fait monter les escaliers. On le garde à l'intérieur des appartements. C'est dire le tracas causé par cette présence, désirée et rejetée, en même temps. Aussi bien le citoyen que l'animal vivent mal cette situation. D'ailleurs,le rite du sacrifice se fait souvent dans des conditions assimilées à des sévices par des égorgeurs improvisés. La race des mâles aguerris à toutes les pratiques commence à disparaître. Et puis, on n'égorge pas un mouton tous les jours. Donc, le besoin ne se fait pas ressentir. Et de notre temps, la place est cédée à la spécialité. Mais, un boucher ne peut pas égorger tous les moutons d'un quartier. Donc, et puisque les citoyens veulent pratiquer ce rituel en famille, l'improvisation est nécessaire pour sortir de l'impasse. L'hygiène, connais pas ! La sécurité, non plus !

Grilleurs de têtes
A chaque coin de rue, des fumées montent vers le ciel, une odeur de rôti, mixée à celle d'essence ou de pétrole bleu, utilisés comme combustible dans des appareils en ferrailles qui rappellent l'antiquité. Ces grilleurs de têtes (d'un jour) ne peuvent se permettre un grand investissement. En plus, le produit est très salissant. D'ailleurs, c'est ce qui explique la réticence des ménagères à faire cette tâche chez elles. Elles préfèrent l'exécuter à l'extérieur et loin de la maison. Elles ont peur pour les murs de leurs demeures.

Sécurité
Toutes ces tâches (aiguiser les couteaux, égorger le mouton et griller les têtes) sont exécutées par des citoyens qui ne disposent d'aucun savoir réel pour la chose. C'est le besoin, d'une part, et l'attrait du gain facile, d'autre part, qui les ont attirés. Il n'empêche qu'une attention particulière mérite d'être accordée à ce volet du rituel du sacrifice pour qu'il se réalise dans le respect des règles de l'hygiène et de la sécurité. Il ne faut pas attendre qu'une bonbonne de gaz explose pour interdire le recours à ces pratiques. Il faudrait aussi penser à installer des lieux publics pour égorger les moutons dans le respect des règles d'hygiène.


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