On fait vraiment fausse route!! N'aurait-il pas été plus raisonnable d'enclencher immédiatement un débat social sur l'école et sur la place des éducateurs dans ce cadre, au lieu de mettre la pression sur les professeurs qui ont la charge de diriger les institutions? Et puis, s'ils refusaient, quelle serait la solution de monsieur le ministre? Je crois que là on prend un tournant très dangereux. Si l'on peut admettre que le gouvernement actuel n'assume pas la responsabilité des dossiers qui traînent depuis 3 ans, il est inadmissible que nos camarades, devenus ministres tel Néji Jelloul, ne voient pas l'enjeu capital de l'école dont les problèmes doivent être débattus d'urgence et sans subir la pression du premier ministre qui, lui, plie sous le joug de l'interventionnisme des bailleurs de fond. J'interpelle là mon camarade et ami Néji Jelloul, d'oublier le ministère et de mettre sur la table tous les dossiers sérieux. De l'autre côté, il est à mon avis nécessaire que les syndicats de l'enseignement mettent un peu d'eau dans leur moulin et poussent vers ce débat social qui ne doit plus être ajourné et qui doit déboucher sur une charte de l'enseignant, tous métiers confondus, où on recentre les différents devoirs de l'éducateur; d'un côté; et une charte de gouvernance où il doit être dit que certains ministères doivent avoir une plus grande marge de manœuvre dans la conjoncture actuelle et où il est interdit à tout responsable de verser dans la calomnie des acteurs de son secteur!! Appelons aux états généraux de l'enseignement... et d'urgence car il y a bien péril en la demeure!!