Les avis ont divergé entre satisfaction et critique concernant les mesures adoptées par le ministère du tourisme, lundi, suite à l'attentat terroriste survenu à Sousse (26 juin 2015). L'expert en tourisme Wahid Ibrahim a indiqué, dans une déclaration, à l'Agence TAP, que les mesures urgentes décidées par le ministère du tourisme sont arrivées très en retard après la dégradation de la situation, soulignant que ces mesures auraient dues être adoptées depuis la Révolution ou suite à l'attentat terroriste du Bardo (18 mars 2015). Ibrahim a ajouté que ces mesures ne concernent pas le secteur dans son ensemble mais, essentiellement, l'hôtellerie, afin de permettre aux hôteliers de préserver les postes d'emploi dans leurs unités hôtelières. Les mesures conjoncturelles ne résoudront pas le problème du secteur mais allégeront sa crise L'ancien directeur général à l'Office National Tunisien du tourisme (ONTT) a ajouté que ces mesures sont conjoncturelles et ne résoudront pas les problèmes du secteur mais allègeront sa crise, relevant l'absence de réformes structurelles, telles que celles relatives à l'examen de la diversification et l'amélioration de la compétitivité. Au sujet de la décision de l'annulation du visa au profit des ressortissants de certains pays en développement, tels que l'Angola, le Botswana et le Burkina Faso, il a fait savoir que cette décision est au profit des hommes d'affaires et de la classe riche intéressés par le tourisme de santé et ne permettra pas de faire venir les touristes. Ibrahim a fait remarquer qu'attirer les touristes asiatiques nécessite le développement du tourisme culturel, vu que la Tunisie dispose de ressources culturelles et non de produits culturels. Il a proposé, dans ce cadre, l'installation de restaurants, résidences et hôtels près des sites archéologiques en dehors de la Capitale. Ibrahim a souligné, par ailleurs, la nécessité de diversifier les produits et de ne pas miser sur le tourisme balnéaire afin de garantir une commercialisation dynamique de la destination tunisienne, favoriser le regain de confiance des touristes et élaborer des études approfondies pour engager des réformes structurelles. L'expert a mis l'accent sur l'impératif d'attirer les touristes algériens, appelant à l'amélioration des conditions d'accueil aux frontières, l'installation d'aires, la réduction des heures d'attente et la simplification des procédures administratives, outre l'autorisation des transactions en dinar algérien. Des mesures importantes et encourageantes à condition de les appliquer d'urgence Pour sa part, l'expert et le professionnel du secteur touristique Afif Kchouk a avancé que les mesures annoncées sont encourageantes et importantes pour le sauvetage du secteur, à condition de les appliquer d'urgence. à suivre