Le 21 juillet on a revécu un 14 juillet bis. Le réflexe d'unité nationale a ressoudé toutes les composantes du peuple. L'appel à manifester était entendu de tous. Ils étaient venus. Ils étaient tous là. En cet instant politique, le moment était épique. Ce n'était pas un rassemblement «millionnaire», mais un meeting grave. Tous faisaient corps. Ils exprimaient une détermination: se batte. L'extrémisme et la violence: out! Il faut traverser la foule pour se rendre compte de la nature de la mobilisation de ce 21 juillet. Ils étaient le peuple dans sa diversité, dans toute son étendue. C'était une foule expressive, qui fait sens. Ils sont résolus à se battre. Ce message était perceptible. L'édifice populaire a fait bloc. Et il est en bonne santé car il prouvait qu'il est en état de se défendre. Et pourquoi pas d'éliminer tout ce qui risquait de mettre en péril sa capacité à s'unir. Les deux fléaux de la violence et de l'extrémisme étaient désavoués comme des anticorps. Les slogans, simples, rythmés, spontanés voulaient dire ce qu'ils voulaient dire. Les manifestants de toutes sensibilités faisaient chorus contre la violence et l'extrémisme et pour faire régner un ordre définitivement démocratique. Un seul vainqueur: L'unité nationale La manifestation s'est dispersée comme elle a commencé, dans le calme et l'unité. Veni, vide, vici (je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu), disait Jules César lors de sa Campagne de Gaule. Une démonstration de l'ordre démocratique et républicain. Debout, efficace et qui assure. Dans le champ politique, les forces vives se comportent en forces vaillantes. Elles assument la responsabilité de faire triompher l'unité nationale. Que l'on soit traversé par des courants de la diversité et du pluralisme, oui. Mais halte aux dissidences qui divisent et fragmentent l'opinion. L'extrémisme et la violence sont à l'index. Ils ont voulu jouer la division du peuple. Ils sont subi l'exclusion.