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Parents et enfants de la fête, en l'absence indigne de qui de droit
Campagne de nettoyage aux ports de pêche et de plaisance de Houmt-Souk:
Publié dans Le Temps le 09 - 06 - 2011

Dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de l'Environnement, une vaste campagne de propreté et de nettoyage a été organisée conjointement par l'Association naissante en voie de reconnaissance officielle, la Brise Verte, et l'Association pour la Sauvegarde de l'Île de Djerba, suffisamment initiée à ce genre d'activité, ayant déjà à son actif plusieurs interventions dans ce sens.
Cette année, le choix du champ d'action a porté sur les ports de pêche et de plaisance de la ville de Houmt-Souk, au vu de la situation vergogneuse des eaux dans les deux bassins. Le constat relevé à la suite d'une longue période d'observation in situ de l'évolution de l'état des lieux a tranché en faveur d'une intervention d'envergure à même de débarrasser les lieux de tous les déchets dont la vue fait rougir de honte. Quels arguments peuvent présenter les responsables de l'A.P.I.P ( Agence des Ports et des Installations de Pêche ) et de la Marina, en charge de l'exploitation, du fonctionnement, de l'entretien et du développement de l'infrastructure des deux ports, pour justifier une telle négligence répréhensible ? Comment les nombreux armateurs exploitant le port de pêche pour l'accostage de leurs bateaux utilisés pour le transport des milliers de touristes et des locaux vers Ras Rmal peuvent-ils se résoudre à supporter la vue indésirable de ces nombreux corps flottants dont sont jonchées les eaux des deux bassins ? Ne se sentent-ils pas gênés et éhontés de voir chaque matin et chaque après-midi, au départ comme à l'arrivée, les centaines de touristes orienter leurs caméras et leurs appareils photos vers ces îlots mouvants d'ordures nauséabonds, et d'entendre leurs commentaires désobligeants et humiliants ?
A 8 : 30, le coup d'envoi a été donné, dans un brouhaha indescriptible du fait de l'attroupement devant les embarcadères du port de milliers d'écoliers, venus même de Zarzis et de Médenine, comme à l'accoutumée en pareille période de l'année après la fin des examens de la semaine bloquée, et qui s'apprêtaient au départ pour l'excursion en mer. Des volontaires de tous âges, femmes, hommes, enfants étaient de la fête, se remuant et s'agitant généreusement et à volonté pour nettoyer les lieux, sous le regard admiratif d'un journaliste de France 5, en tournage à Djerba sur la question du réchauffement climatique et qui a tout suivi caméra à la main. Deux barques ont été mobilisées pour la circonstance et elles ont sillonné de long en large les deux bassins, n'épargnant aucun corps flottant dans leur sillage. Vers midi trente, la campagne était à son terme, les eaux des bassins des deux ports resplendissaient déjà de propreté et plus aucun déchet organique n'était en vue. N'était-ce pas l'objectif escompté ? Le sentiment du devoir accompli se lisait sur tous les regards, et le soulagement était perceptible sur tous les visages. Admirable leçon de volontariat, d'altruisme et de conscience citoyenne dont doivent s'imprégner tous ces responsables derrière leurs bureaux et ces armateurs avides de gain au service duquel ils consacrent pourtant tous les moyens et mobilisent le personnel qu'il faut pour vendre leur produit, mais qui demeurent insensibles et peu enclins à la qualité de l'environnement dans lequel ils évoluent !
Naceur BOUABID
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Il appelle au feu et au sang
A quel jeu joue Souguir ? Et pour le compte de qui ?
Abderrahman Ben Mohammed Souguir, un Tunisien qui fait parler de lui en ce moment et pas pour une bagatelle. Après une première vidéo où il lave en public le linge sale de l'ancienne famille présidentielle, le voilà aujourd'hui qui en partage une autre. Cette fois, il fait appel à la révolte, mais plus grave encore à prendre en assaut le palais de Carthage et l'établissement de la Télévision et Radio nationale, ce qui veut dire en d'autres termes, un coup d'Etat. Il annonce qu'il aura derrière lui, une partie des « agents de la police honnêtes et patriotes » prêts à laisser 2000 martyrs pour donner une leçon au gouvernement provisoire. Qui sont « ces agents », non seulement prêts à obéir à Souguir mais à arroser de leur sang « une deuxième liberté » ? Le plus important est de présenter d'abord celui qui lance l'appel…
Il s'agit d'un ancien garde rapproché du président, ayant servi quelques années sous sa coupe, le voilà aujourd'hui en Irak, d'où par ailleurs il lance son appel. Evidement, que là où il est il ne peut être présent à la prise d'assaut à laquelle il appelle…
Il se fait présenter comme ayant obtenu son diplôme de l'école Ronin qui forme les agents de sécurité. L'école n'a pas tardé à publier un démenti, que l'on peut vérifier sur l'adresse présente « http://www.ronin.co.za/index.php?option=com_content&view=article&id=80&Itemid=88 ».
Ainsi, se rajoutant un honneur et un diplôme, appelant à un assaut auquel il sera absent et dont il observera le déroulement à des milliers de kilomètres, ce personnage n'est pas crédible. Pourtant, un point joue en sa faveur, est qu'il sort son appel dans un moment où la coupure se concrétise encore plus entre le peuple et le gouvernement provisoire d'autant qu'hier, Béji Caîd Essebsi a annoncé le report des élections jusqu'au 23 octobre.
A l'entendre, nous croyons que la population, notamment les « jeunes de la Révolution » sont derrière lui. Surtout qu'il annonce sûr de lui que le sang « coulera à flot » et que l'assaut sera effectué en sorte de « marche millionnaire » sur le palais. Nous avons alors contacté quelques jeunes très actifs dans les premiers sit-in afin de sonder leur position et la position de leur camarade. C. nous assure dès le départ que les milieux des manifestants et des protestataires ne font nullement confiance à Souguir, qu'ils pensent que son initiation ne vise qu'à déstabiliser le pays et à susciter le désordre. D'ailleurs « il était de la police de Ben Ali, il l'a servi, comment ça se fait qu'aujourd'hui il se retourne ainsi contre eux? » se demande C. en continuant « Il y a peut-être des personnes derrière lui dont l'intérêt et de plonger la Tunisie dans le chaos, d'ailleurs ce dont il appelle n'aura comme résultat que faire oublier les objectifs de la Révolution ».
Rafik Nour Ben Kilani,
des « jeunes de la Kasbah»: « Je lance un appel
à ce qu'on ne suive point Souguir» !
Cette opération à laquelle appelle Souguir est très dangereuse, et comme il le dit lui-même, le sang coulera à flot. J'appelle les jeunes à ne pas écouter ce qu'il dit ni suive son appel. Néanmoins et d'un autre côté, le mystère qui entoure les activités du gouvernement provisoire et la marginalisation que subit le peuple tunisien dans la prise des décisions nous mène déjà dans un chemin non démocratique. Si aujourd'hui Essebsi lance « je suis le seul à gouverner », le prochain président pourra nous « narguer » car nous n'avions en rien participé à concrétiser notre démocratie. Par ailleurs, ce qui s'est passé ces derniers temps est très grave et n'a pas eu lieu au lendemain du 14 janvier. Les évènements de Rouhiya, le terrorisme, le massacre à Metlaoui, discrédite le gouvernement, censé installer la sécurité. Maintenant, l'essentiel n'est pas de garder la date de 24 juillet, elle a de toutes les façons été décalée, mais de maintenir l'ordre et la sécurité jusqu'en octobre et surtout de faire participer le peuple tunisien.
Les partis politiques de leur côté appelle le peuple à collaborer avec eux. Ils essayent de calmer le peuple, mais n'y parviennent pas vraiment.
Plus que jamais, il faut faire participer le peuple tunisien aux prises de décisions. D'ailleurs le gouvernement ne doit pas rester au-delà du 24 juillet et il faudra alors décider un référendum pour que le peuple choisisse ses représentants parmi des juges, des avocats, des politiciens, nouveaux ou anciens…bref, des personnes honnêtes et pouvant exercer la politique et en même temps administrer l'Etat. Ces élus pourront former un gouvernement d'union nationale et le peuple aura choisi. N'oublions pas qu'il n'a pas eu son mot à dire ni dans les dates, ni dans les nominations de Foued Mbazaâ et Béji Caïd Essebsi, ni dans le comité supérieur de la transition démocratique… C'est ce qui fait que des messages comme celui de Souguir trouvent écho auprès d'une partie du peuple. Seulement tout devrait rester pacifique, les manifestations et sit-in devraient se dérouler dans le civisme et le calme le plus total. Nous avons d'ailleurs contacté des avocats pour porter plainte contre Souguir pour incitation à la révolte, à la destruction des institutions publiques et à la violence. N'oublions pas que nous passons par des moments critiques.
Mohamed Amine Slama administrateur
de pages sur Facebook :
« Le peuple doit dire son mot,
mais pas en suivant Souguir »
L'une de mes pages sur Facebook « l'Union pour corriger l'itinéraire de la Révolution » a appelé à une manifestation les 16 et 17 juin, Souguir a adopté cet appel et l'a détourné de son contexte, incitant à la violence. Le peuple doit dire son mot, mais pas avec les méthodes de Souguir, nous devons nous exprimer, manifester mais pacifiquement et sans violence.
Aujourd'hui nous nous rendons compte qu'il y a mieux pour la Tunisie que le comité institutionnel. On aura un vide après le 24 juillet d'où la nécessité d'élections. La solution serait que tous les partis soient représentés, grâce à des votes et à nombre égal dans un nouveau parlement, et que chaque région vote pour un représentant qui serait accompagné de quatre personnes indépendantes. Ce parlement votera pour un président pour un mandat de cinq ans qui administrera le pays et permettra les investissements à long terme. Cela permettra également aux partis d'exercer en politique et de mieux s'y connaître et se faire connaître. »
Rappelons que Mohamed Amine Slama est l'administrateur de Kasbah TV com, Kasbah TV tn et de la page « chaîne Facebook nationale » en plus de la page citée au début de son témoignage.
Hajer AJROUDI
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Regards
Lettre
d'un ami français
Je suis un vieux syndicaliste hospitalier du midi de ce beau pays qui est la France. Cela fait plus de vingt ans que je partage avec nombre d'amis tunisiens les espoirs et les souffrances qui hantent leur superbe contrée. Une nation moderne et arabe lance à mon cœur le chaleureux message de l'enthousiasme démocratique. Et je souffre bien sûr que cela soit passé par le sang des martyrs. J'aime trop la vie pour ne pas le dire. Je suis concerné par le travail que votre pays effectue. Je suis fier d'avoir vu que le monde arabo-musulman viendrait à bout de ses sordides dictatures. Je sais que mes enfants profiteront avec les vôtres des progrès de ce dur chemin qui consiste à construire un pays moderne, fécond, fier de ses origines comme de ses combats. La Tunisie de Bourguiba m'a plu quand elle a donné ce statut moderne de la femme. Elle m'a plu quand l'éducation généralisée a fécondé cette terre. Elle me plait dans son islam tolérant dont je découvre chaque jour les potentialités spirituelles. Cette terre me plait quand ses enfants s'acharnent à la moderniser sans état d'âme.
Cette Tunisie que j'ai rencontrée par ses travailleurs hospitaliers, je lui souhaite bien sûr qu'elle continue à investir dans ses compétences humaines et techniques. Par exemple, en psychiatrie où ce pays a d'énormes potentiels : un réseau hospitalier de base, un réseau de dispensaires, un grand nombre de psychiatres, de psychologues, d'infirmiers compétents et capables d'exporter leur savoir-faire. En Tunisie, comme en France, nous débattons de ce qu'il faut faire pour les plus démunis de nos concitoyens. Plus de traitements ambulatoires, moins d'internements, des hospitalisations aux standards hôteliers de notre époque, etc… Nous en débattons et je ne doute pas que la soif de démocratie de ce pays si ancien et si moderne à la fois qui est la Tunisie apportera des solutions concrètes et efficaces. Les gens méritent partout de déstigmatiser la maladie, la maladie mentale aussi.
Oui, je souris quelquefois des archaïsmes de certaines mentalités. Mais je dois dire que ce sourire est toujours bien accueilli et toléré partout où je passe en Tunisie. Je suis aussi fier qu'heureux de partager ce « printemps du monde arabe » avec vous mes amis de Tunisie.
Un ami, un vieil ami, Français.


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