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Tunisie: Ennahdha, CPR et Ettakatol… Hégémonie, hégémonie,…quand tu nous prends!
Publié dans WMC actualités le 26 - 11 - 2011

Un ancien secrétaire général du Parti Communiste Français (PCF), Georges Marchais (1920-1997), pour ne pas le nommer, ancien ouvrier mécanicien, avait souvent cette phrase à la bouche pour signifier qu'il ne faut pas être bradé de diplômes et très intelligent pour deviner ce qui se faisait à son époque: «Il ne faut pas sortir de l'ENA (Ecole Nationale d'Administration), une grande école française formant l'essentiel des cadres de l'Etat français, pour comprendre que…»
On pourrait, en paraphrasant Georges Marchais, dire autant lorsqu'il s'agit de comprendre les desseins d'Ennahdha et de ses alliés (le CPR et Ettakatol), depuis l'élection du 23 octobre 2011, qui se résument à ceci: assurer une réelle hégémonie au niveau la scène politique. Ces trois mouvements le font au vu et su de tous. Doucement, mais sûrement.
Ennahdha, le CPR et Ettakatol ont donné, à ce propos, des signes qui ne trompent pas. En effet, après s'être emparés, avec l'accord de ces deux alliés, dont l'un aurait bénéficié, le 23 octobre 2011, des votes de certains sympathisants d'Ennahdha pour occuper la positions qu'il tient, des trois fonctions qui comptent: la présidence de la République, la présidence de la Constituante et la présidence du gouvernement, de loin la plus importante, voilà qu'ils s'octroient les deux vice-présidences de la Constituante.
Truster les institutions
Bien plus: les trois partis majoritaires ont décidé de s'accaparer deux commissions qui seront chargées de la rédaction du règlement intérieur de l'Assemblée et de la préparation du texte final relatif à l'organisation provisoire des pouvoirs publics.
Les calculs sont, à ce propos, très vite faits. Les trois partis majoritaires composent l'essentiel de ces deux commissions: 14 (dont 9 pour Ennahdha) sur 22 pour aussi bien la première que la deuxième commission. Une répartition qui respecterait la représentation des différentes familles politiques au sein de la Constituante.
Ce qui veut dire que nous sommes là aussi en présence d'un gâteau qu'il faut savoir partager équitablement. Comme quoi, et en poussant la réflexion dans cette direction, les politiques se doivent d'avoir une calculatrice dans la tête et non des choix, dont celui d'accepter le partage.
Commentaire: ces agissements ne sont pas, le moins qu'on puisse dire, de nature à arracher la confiance d'une opinion publique à laquelle Ennahdha n'a cessé de répéter, depuis sa victoire à l'élection du 23 octobre 2011, que ce mouvement n'entend pas agir comme le défunt RCD (Rassemblement Constitutionnel Démocratique). C'est-à-dire refuser de truster les institutions par l'exclusion et œuvrer, donc, au rassemblement en faisant participer le plus grand nombre aux affaires du pays. Vu sous cet angle, les partis majoritaires ne semblent pas, pour l'heure, avoir respecté leur contrat. Et sont même très mal partis.
Ennahdha, le CPR et Ettakatol, qui donnent, depuis le 23 octobre 2011, l'impression d'être plus intéressés à occuper des positions et des maroquins que par autre chose, comptent-ils adopter la même politique concernant la constitution du gouvernement?
Tout porte à le croire, aux dires de certains «scoops», qui nous disent qu'Ennahdha va s'emparer, selon le schéma adopté par les trois partis majoritaires, des ministères dits de souveraineté, exception faite de celui de la défense. A ce niveau, Ennahdha aurait accepté de garder le même titulaire du portefeuille après des conseils, sinon des pressions, de la part de nombreuses parties.
Un des responsables d'Ennahdha, Abdellatif Mekki, a affirmé, en effet, le lundi 22 novembre 2011, sur Al Watanya 1, qu'Ennahdha va détenir les portefeuilles de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la Justice.
Franchir le Rubicon
Certes, Ennahdha a pris attache avec des partis politiques autres que ses alliés du CPR et d'Ettakatol, pour constituer le gouvernement. Mais ceux-ci ne se seraient vu offrir que des postes «subalternes», «des strapontins», selon l'expression d'un observateur de la scène politique tunisienne, qui ajoute que de «toute manière, de nombreux partis ne pouvaient accepter l'offre d'Ennahdha: le modèle de société défendu par ce denier mouvement ne pouvait les inciter à faire un bout de chemin avec lui». «Cela sans oublier que ces partis avaient une peur bleue de perdre une partie, du moins, de leur base», conclut-t-il.
Notre interlocuteur insiste du reste sur le fait qu'Ennahdha veut occuper certains maroquins ministériels «par ce qu'il entend apporter des changements profonds à la société tunisienne». D'autant plus qu'à ce stade, le temps lui est compté: un an au plus pour mettre en place des réformes qui lui semblent fondamentales… pour réaliser tous ses vœux ou presque.
Rien d'étonnant, dans ce même ordre d'idées, estiment certains analystes, qu'Ennahdha veuille changer très vite des têtes au niveau de l'administration dont il devine les pesanteurs, notamment lorsqu'elles sont, à ses yeux, «voulues». Ce qui fera grincer certes des dents.
Le fera-t-il? Pour certains, Ennahdha et ses alliés, et au vu de certaines déclarations et empressements à diriger des départements ministériels, pourraient franchir le Rubicon. Tant pis, l'exercice hégémonique est, peut-être, à ce prix!


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