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Le G8 face au «printemps arabe»
Aujourd'hui à Deauville
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 05 - 2011


Par Nabil Barouni
La Tunisie participe, pour la première fois, au G8 qui se tient aujourd'hui même à Deauville. Cette participation a lieu dans le cadre d'une séquence spécifique «Printemps arabe» et au cours de laquelle seules la Tunisie et l'Egypte ont été invitées. Au cours de cette séquence, les huit puissances les plus industrialisées devraient adopter des "plans d'action" en faveur des pays de la région s'engageant dans une transition démocratique et plus précisément en faveur des deux pays qui se sont déjà engagés dans une telle transition, à savoir les deux invités d'honneur.
Dans cette perspective, des économistes réputés ont appelé mardi 17 mai à Tunis le sommet du G8 à adopter une feuille de route soutenant la transition démocratique en Tunisie en appuyant son économie avec un plan économique doté de 20 à 30 milliards de dollars.
Ce montant devrait notamment permettre le désenclavement des régions intérieures. Le développement des transports, des infrastructures technologiques, des pôles technologiques et industriels est, en effet, une priorité absolue afin d'être en mesure de créer le tissu de PME dont les zones déshéritées ont tant besoin.
Ce plan permettrait de rétablir la confiance indispensable au rebond de notre économie: développer un cadre concurrentiel pour les industries et les services, mettre l'accent sur les petites entreprises, optimiser l'intermédiation financière, notamment au travers d'une restructuration du système financier (capitalisation des banques, traitement spécifique pour les prêts non performants, microfinance, fonds d'investissement, fonds d'amorçage...).
Ce plan pourrait enfin bénéficier du soutien d'une institution financière spécifique à la région  et que les économistes appellent de leurs vœux.
Selon les signataires, une partie des 20 à 30 milliards devra être financée sous forme de dette et une partie pourra l'être grâce à des dons si la communauté internationale se mobilise de manière efficace. Il faut bien comprendre que la dette dont il est question n'est pas la dette que l'on contracte pour acheter une maison ou une voiture et pour laquelle on passe 5 à 20 ans à se priver d'une partie de ses revenus pour la rembourser. Il s'agit de la dette que l'on contracte pour créer une entreprise et entreprendre et que l'on rembourse grâce aux flux générés. Les 25 milliards associés aux ressources propres (budget de l'Etat, épargne, investissements privés,…) selon un effet de levier de 4 pour 1 correspondent à un montant suffisamment élevé pour changer la donne et permettre de générer le surplus de croissance dont a besoin notre économie tout en restant suffisamment raisonnable pour que le remboursement en soit supportable et puisse être plus que compensé par le surplus de croissance généré.
Si l'économie tunisienne a été en mesure de générer 5% de croissance lorsqu'elle était ponctionnée et bridée par l'absence de transparence et par les entraves à la concurrence et à la liberté d'entreprendre, que ne serions-nous capables de faire dans le cadre d'un environnement assaini ?
Un brainstorming de choc
Au cours de la conférence de presse donnée par Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, Jean-Louis Reiffers, professeur à Euromed Management, et Olivier Pastré, professeur à Paris 8 et président d'IMBank, ces derniers ont estimé que la réussite de la transition démocratique en Tunisie constitue un enjeu énorme pour la communauté internationale.
Ces trois économistes avaient eu, au préalable, l'opportunité de s'entretenir avec le Premier ministre tunisien, M. Beji Caïd Essebsi. Cet entretien a également vu la participation, par visioconférence depuis Londres, Paris et Rome, de François Bourguignon, El Mouhoub Mouhoud, Richard Portes et Jean-Paul Fitoussi.
Ils détaillent, pour nous, le fond de leur pensée
Tout d'abord, il apparaît important de présenter aux partenaires de la Tunisie le cadre global du plan de redynamisation de l'économie tunisienne en mettant l'accent sur le secteur privé, les organisations non gouvernementales et plus généralement la société civile. L'innovation est selon eux un axe à développer avec la création d'un fonds dédié aux projets innovants. La révolution a profondément impacté l'économie et il est aujourd'hui nécessaire que la communauté internationale vienne au chevet de la Tunisie pour permettre à l'économie de redémarrer. Les puissances occidentales ont dépensé des centaines de milliards de dollars pour financer des transitions incertaines en Irak et en Afghanistan et pourraient donc se permettre de dédier une somme bien plus raisonnable (un plan de soutien de 25 milliards sur 5 ans) à la nouvelle démocratie tunisienne dont le succès est fortement plus probable.
D'autre part, la révolution tunisienne comme un événement qui est appelé à changer le monde et que la Tunisie a tous les atouts pour réussir sa transition. Néanmoins, la période initiale est critique et demande un soutien particulier. La capacité à offrir de nouvelles perspectives et opportunités pour les jeunes doit être au cœur des préoccupations. La création d'emplois pour les jeunes est en ce sens la plus importante des priorités.
Il faut se souvenir également du niveau de la mobilisation internationale à l'époque de la transition des pays anciennement soviétiques ou dans l'orbite de l'Urss. C'est une mobilisation similaire du G8 et du G20 pour la Tunisie et plus généralement pour le printemps arabe, qu'il faut espérer. L'une des caractéristiques du régime qui a disparu est le fait d'avoir bridé l'économie et empêché un développement plus rapide de la Tunisie. La communauté internationale doit aider la Tunisie à pallier cela. Un moyen pour l'Europe d'aider la Tunisie serait à travers des migrations temporaires, en donnant un accès aux biens et aux personnes.
En effet, le niveau de développement humain de la Tunisie a été un atout pour la gouvernance dans l'après- 14 Janvier. Il a permis d'éviter le chaos et il revient à la communauté internationale d'aider la Tunisie pour mettre en place les politiques nécessaires pour le maintien et le développement de ce capital.
L'expérience tunisienne doit enfin être considérée comme un bien public mondial. L'échec de la transition tuerait toute perspective de réussite du printemps arabe. Pour l'un des participants, le diagnostic de l'ancien régime repose sur deux aspects fondamentaux : un faible taux de mobilisation de la main-d'œuvre qualifiée qui a conduit à une forte expatriation de cette dernière conjuguée avec l'absence d'externalités positives de la diaspora. Il souhaite que l'Union européenne remette à plat son accord de libre-échange avec les pays de la rive sud de la Méditerranée pour leur proposer une coopération à l'image de celle avec les pays d'Europe centrale et orientale. Il considère que les relations existantes ne permettent pas les remontées des filières et qu'elles obéissent uniquement à une logique de sous-traitance et non de co-traitance. Les investissements en provenance d'Europe ne permettent pas de corriger les inégalités sociales et régionales en Tunisie et c'est pour cela que la communauté internationale devrait promouvoir des instruments d'investissements plus efficaces tels que la création d'une Caisse de dépôts et consignations.
Un autre participant estime qu'étant donné son niveau de développement, la Tunisie est pénalisée dans ses revendications et il est nécessaire d'agir vite pour que la question tunisienne ne soit pas oubliée. Il plaide pour la création d'une Banque de la Méditerranée qui sera un des instruments de soutien aux PME et un moteur de la création d'emplois. Plus généralement, une réorganisation structurelle de l'économie est nécessaire et devrait viser un plus grand équilibre régional et générationnel au sein de la Tunisie.
Un appel à l'écho mondial
Quant à l'appel diffusé à l'issue de la rencontre, il a été non seulement signé par les participants au brainstorming mais il l'a été au total par une trentaine d'économistes internationaux et a suscité un écho mondial. Il a, en effet, été publié
- en France par Le Monde,
- en Italie par la Repubblica,
- aux USA dans le Huffington Post (1er blog aux USA)
- et par l'International Herald Tribune,
- en Allemagne, par le Financial Times Deutschland,
- en Suisse, dans le Neue Zürcher Zeitung et
- en Autriche dans le Der Standard.
Il a évidemment également été publié par la presse tunisienne.
Parmi les économistes signataires, certains sont des habitués de la Tunisie tels Christian de Boissieu, président du Conseil d'analyse économique en France, Jean-Paul Fitoussi, président de l'Ofce, Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, ou Olivier Pastré, déjà mentionné. D'autres ont acquis une célébrité mondiale. Joseph Stiglitz, par ses écrits, pour avoir été économiste en chef de la Banque mondiale et pour avoir obtenu le Prix Nobel d'économie, fait clairement partie de cette catégorie. C'est également le cas de Richard Portes, professeur à la célèbre London School of Economics, président du Center for Economic Policy Research (réseau influent de plus de 700 chercheurs en économie en Europe). Richard Portes a eu le plus long mandat de secrétaire général de la Royal Economic Society depuis Keynes. Nouriel Roubini, professeur à la Stern Business School de la New-York University, préside, quant à lui, le RGE Monitor, un groupe de consultants économiques spécialisé en analyse financière. Il est surtout connu pour avoir annoncé dès 2005 qu'une crise mondiale se préparait et qu'elle partirait de l'immobilier américain. Il y avait gagné le surnom de Dr Doom (Dr Catastrophe). Autre économiste à la tête d'un groupe de réflexion important, Jean-Louis Reieffers qui préside le comité scientifique du Femise (un réseau euroméditerranéen regroupant plus de 80 instituts de recherche en économie, représentant les 37 partenaires du Processus de Barcelone). Citons enfin El Mouhoub Mouhoud, directeur du Groupement de recherche international du Cnrs spécialisé dans l'économie euroméditerranéenne.
François Bourguignon a été lui aussi économiste en chef de la Banque mondiale et il dirige aujourd'hui la Paris School of Economics (le rapprochement entre Ecole normale supérieure et Ecole des hautes études en sciences sociales qui réunit la crème des économistes parisiens). Daniel Cohen en est membre, de même qu'il est membre du Conseil d'analyse économique du Premier ministre français. Il est éditorialiste au Monde et fait partie du conseil de surveillance du journal. Il est président du conseil scientifique de la Fondation Jean-Jaurès. Il a aussi été conseiller scientifique auprès du Centre de développement de l'Ocde et a fréquenté le centre d'études du FMI. Il est enfin connu pour ses ouvrages (La Prospérité du vice). Le recordman en termes de nombre d'ouvrages (romans, essais, rapports,…) est certainement Jacques Attali, à la tête de PlanetFinance, institution spécialisée dans la microfinance, il a été le fondateur et le premier président de la Berd et a, plus récemment, coprésidé la commission Attali-Rocard mise en place par Nicolas Sarkozy pour faire des propositions sur les actions à entreprendre afin de libérer la croissance française. Philippe Aghion est lui aussi l'auteur d'un rapport récent très médiatisé sur les universités et la manière de les réformer de manière à ce qu'elles jouent pleinement leur rôle dans la croissance économique. Professeur d'économie à Harvard, il est spécialiste de la théorie de la croissance endogène, c'est-à-dire des liens entre innovation, progrès technologique et bien-être économique.
Des économistes de nombreuses autres nationalités et exerçant dans de nombreux pays se sont également mobilisés. D'Allemagne, Rainer Klump et Wolfgang Koenig sont tous les deux professeurs à la Goëthe Universtät de Francfort. Le premier est vice-président de l'université alors que le second dirige la House of Finance qui regroupe et développe les synergies interdisciplinaires entre finance, économie et droit. Klaus Zimmermann est, quant à lui, professeur à l'Université de Bonn et dirige l'IZA (l'Institut d'études et de recherche sur le travail), un think-tank indépendant basé à Bonn. C'est Klaus Zimmermann qui a pris l'initiative de traduire le texte de l'appel en allemand et de le faire publier dans le Neue Zürcher Zeitung et dans le Der Standard. Le texte est également publié sur le site de l'IZA et a été diffusé par l'IZA auprès des décideurs allemands.
Plusieurs universitaires japonais de tout premier plan se sont également mobilisés pour cet appel. Eiji Hattori, de l'Université de Reitaku, est une personnalité respectée et une autorité dans les questions culturelles au Japon et à l'Unesco où il avait été conseiller. Il est le premier à avoir lancé un appel au "dialogue des civilisations", adopté plus tard par les Nations unies. Il préside la société japonaise pour le système planétaire et son éthique. Professeur Toshio Koike a conseillé le Premier ministre Junichiro Koizumi durant le sommet de Johannesburg sur le développement durable en 2005. Il est membre du GIEC (Groupe international d'études du climat), du GEOSS (Global Earth Observation System of Systems), et du GEO (Group on Earth Observation) basé à Genève. Il a contribué à lancer l'African Water Cycle Symposium en 2009. Motoyuki Suzuki a, quant à lui, dirigé le département des relations industrielles de l'Université de Tokyo. Il a lancé le concept de zéro-émission qui a ensuite été introduit en Europe par l'Allemagne. Il a également lancé le Zero-Emission Forum à l'Université des Nations unies lorsqu'il en était le vice-recteur.
Au titre du Royaume-Uni et outre Richard Portes, professeur à la prestigieuse London School of Economics et déjà mentionné, figure également Hélène Rey, professeur à la London Business School, l'autre grand centre de l'économie à Londres. D'Italie, Stefano Micossi, professeur au College of Europe, après avoir été Directeur Général pour l'industrie à la Commission Européenne, est à l'origine, avec Jean-Paul Fitoussi, de la traduction de l'appel en italien et de sa publication par la Repubblica.
L'appel a également bénéficié de l'appui de nombreux membres du Cercle des économistes (France)‑: Françoise Benhamou, ancienne vice-présidente de l'Université Paris 13, en charge des relations internationales, membre du conseil d'administration du Louvre, chroniqueuse sur France -Culture, membre du comité éditorial de la revue Esprit ; Jean-Paul Betbèze, économiste en chef au Crédit agricole et professeur à l'Université Paris 2 Panthéon-Assas; André Cartapanis, grand spécialiste de gouvernance financière internationale et ancien doyen de la faculté d'Aix ; Jean-Marie Chevalier, professeur à Dauphine et spécialiste de l'énergie et des matières premières ; Bertrand Jacquillat, professeur à Sciences Po et Directeur général d'Associés en finance ; Dominique Roux, également professeur à Dauphine ; Jean-Paul Pollin, éditeur en chef de la Revue Economique ; Alain Trannoy, conseiller scientifique au Conseil d'analyse stratégique et Editeur associé du Journal of Public EconomicTheory; Christian Saint-Etienne, professeur titulaire de Chaire au Conservatoire national des arts et métiers, vice-Président du groupe Centre et Indépendants au Conseil de Paris ; Daniel Vitry, enfin, qui est directeur des Relations internationales et de la coopération au ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Une analyse du style et du contenu permet des rapprochements forts entre ce texte et le manifeste des 200 (également intitulé «Invest in democracy» et signé par 200 politiques, hommes d'affaires et intellectuels) et un texte intitulé «40 jours» publié par Elyès Jouini pour le 40e jour de la révolution. Ces trois textes ont été publiés dans La Presse et l'on y retrouve le même style et parfois certaines phrases en commun qui laissent penser qu'ElyèsJouini pourrait bien être derrière ces deux initiatives. Cela semble confirmé par la version de l'Appel parue dans le Huffington Post et qui, style du blog oblige, est rédigée à la première personne.


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