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Tunisie : Le tourisme peut-il repartir?
Publié dans WMC actualités le 16 - 11 - 2012

Régulièrement, le Centre des jeunes dirigeants (CJD) réserve un séminaire annuel au secteur du tourisme. Les études présentaient périodiquement des perspectives de lendemains qui chantent. L'on se souvient que l'étude prospective à l'horizon 2030 projetait un palier de rentrées en devises de 20 milliards de dollars, pas moins! Et même si on ne le pensait pas, on s'y accrochait. Nous en étions à penser que le secteur disposait d'un potentiel caché et qu'il pouvait surprendre.
Après avoir été leader en Méditerranée et pionnier pour la rive Sud, il pouvait toujours nous faire la surprise d'un deuxième souffle. Il faudra déchanter, désormais.
Elyès Fakhfakh, le ministre du Tourisme, invité d'honneur de l'édition 2012, n'a pas présenté une sortie convaincante pour le secteur de son marasme actuel. On patauge, toujours dans les vieilles recettes. Et, en face, on voit toujours des professionnels, essoufflés par la dette, toujours à réclamer davantage d'incitations, de soutien. Le secteur n'est plus que l'ombre de lui-même.
Le tourisme saura-t-il se remettre en jambes et veiller à sa propre destinée? Et d'abord quelle est la physionomie actuelle du tourisme en Tunisie?
La destination fait de la figuration dans les catalogues des TO
Ce sont les Tours-operators (TO) qui soufflent le chaud et le froid sur le tourisme. C'était vrai, il y a quarante ans. Ca l'est encore aujourd'hui. Et ces derniers usent et abusent de leur pouvoir de marché, «Bargaining Power». Thomas Cooke, à titre d'exemple, a purement et simplement retiré la destination Tunisie de son catalogue. Pour sa part, TUI n'assure plus que le tiers de son contingent. Les autres TO, moins puissants, la conservent, comme pis aller.. La Tunisie, soutient le ministre, est irremplaçable pour les TO dans le panorama méditerranéen. Oui, mais pour combien de temps?
La braderie des prix et des TO indifférents à la qualité
En réalité, les TO qui continuent à programmer la Tunisie sont insensibles au critère de qualité des services. Ils s'attachent à un mix prix/qualité/proximité avec des paliers de prix bas pour un package peu valorisant, le «all inclusive». Thomas Cooke exigeait 12 euros pour la saison hiver et proposait la fourchette 25-35 euros pour la haute saison. C'est dire qu'abandonner la destination entre les mains des TO, c'est l'exposer à être dévalorisée. On nous contraint à faire dans le standard.
Tous nos espoirs de voir le secteur s'émanciper s'évanouissent. A poursuivre sur cette pente de vaches maigres, le secteur se mettrait fatalement sur le déclin. Le pire c'est qu'on ne voit personne tenter d'infléchir le fléau. Dans ce contexte, le remplissage des hôtels se fait dans un processus de surenchère à la baisse.
Acculés, pour éviter la fermeture, les hôteliers trinquent pour survivre. Tout notre marketing est entre des mains étrangères qui nous ont enfermés dans un package, du balnéaire tout venant, entièrement dominé par les TO.
Les contingences du moment
Il faut ajouter à ce tableau, peu reluisant, l'effervescence politique du pays et le relâchement de l'ordre public. Les sites touristiques qui voient leur hygiène se dégrader. La rumeur qui tétanise les touristes. Ces derniers n'ont plus envie de quitter les hôtels ni de partir en excursions et tout cela n'arrange pas les affaires, car les dépenses des touristes baissent, impactant tout l'environnement touristique.
Alors faut-il dépenser plus pour la promotion? Faut-il aller prospecter loin? Le secteur ne sait pas se donner une feuille de route. C'est cette impuissance marketing qui hypothèque son avenir.
Un horizon d'abord «court-termiste». L'urgence est la priorité
Prisonnier de son schéma d'exploitation aliénant, le secteur ne fait que vivre sous la tyrannie de l'urgence. Qu'est-ce qu'il faut faire pour sauver les meubles? Avant de songer d'aller prospecter en Chine, il faut s'employer à sauver l'arrière-saison et les fêtes de fin d'année. Et en début d'année, il faudra se mettre en phase avec les premiers salons de Resa pour avoir une visibilité sur la saison. Et pour la suite? Nous avons tout essayé pour les niches collatérales au balnéaire. On a essayé le golf, les jeux d'argent, le shopping, les congrès, les incentives et que sais-je. Le secteur ne veut pas se réveiller. Il continue à être en dormance. Cela s'aggrave par temps durs, il va sans dire.
Et le ministre a bien parlé de deux zones quasiment sinistrées, Tabarka et Tozeur. Comment les faire repartir? Tous les mix évoqués par le ministre au CJD ont été essayés. La promo, oui il faut mieux la doter. La subvention des TO, pour les charters, on peut y venir. L'open sky est nécessaire. La connectivité des hôtels en IT, pour vendre directement. Il faut un panachage global. Mais, peut-être conviendra-t-il de reprendre tout le travail d'image building pour la destination Tunisie. Si c'est ça, autant le dire tout de suite, ce n'est pas le travail du seul ministre du Tourisme.


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