Kaïs Saïed, Sherifa Riahi, Russie… Les 5 infos de la journée    Bourse de Tunis : Le Tunindex poursuit son trend haussier    Messi, Rubiales et Piqué ont négocié avec l'UEFA le "détournement" de fonds !    Moungi Bawendi, Prix Nobel Chimie, à Tunis : Une grande journée, chargée d'émotions    Une nouvelle tête chez Sihem Nemsia pour traquer les évadés fiscaux    Gallant : Israël ne reconnait aucune autorité à la CPI    Tunisie – Saïed : Le retraité doit être traité de manière à préserver son honneur, sa dignité et sa promotion    Migration irrégulière : La Tunisie déjoue 3 369 tentatives en 2024    Renault présente son Rafale E-Tech 4x4 300 ch    Limogeage du directeur général de l'Ecole nationale des finances    Arabie saoudite : Dernières nouvelles sur la santé du roi    Tunisie – Ben Guerdane : Arrestation de deux individus qui distillaient et vendaient des boissons alcoolisées traditionnelles    RDC : Au coeur de la nébuleuse américaine qui a tenté de renverser le président Tshisekedi    Le Salon de la création artisanale de retour au Kram du 24 mai au 2 juin 2024    Ariana : Saisie de 100 plaques de cannabis    Où se trouve l'arbre le plus haut du monde ?    Informations à propos d'avions militaires russes en Tunisie : la Russie réagit    ARP: Adoption de l'accord de prêt de 300 millions de dollars entre la Tunisie et le BIRD    Marché de Kairouan: Prix des légumes, des fruits et des viandes (Vidéo+Photos)    UTAP : 30% des Tunisiens pourraient renoncer à acheter des moutons    Coupure d'eau potable dans ces zones    Monde: L'épouse de Bachar Al Assad souffre d'une leucémie    À 39 ans, Cristiano Ronaldo prêt à briller à l'Euro 2024    Nabil Ammar reçoit l'ambassadeur du Qatar en Tunisie    Découvrez le classement mondial et arabe des pays producteurs d'Acier    Real Madrid : Toni Kroos annonce la fin de sa carrière    Aujourd'hui, ouverture du 1er forum de la formation professionnelle : Le forum, et après ?    Décès de la militante Naama Nsiri    Ambassade du Canada : Lancement courant juin des Journées Mobilité Canada 2024    IRAN : Début des cérémonies funèbres en hommage au président Ebrahim Raïssi    Décès tragique du président iranien : Enquête ouverte pour déterminer les causes de l'accident, politiquement, rien ne devrait changer    Ridha Zahrouni : la violence témoigne de l'échec du système éducatif !    Le CA est d'attaque : Pousser à l'action    EST – Sorti sur une civière samedi : Ben Hmida récupérable !    Groupement Professionnel des Energies Renouvelables de la Conect : La transition énergétique, levier de croissance et de création de richesse    «Al Massafa Sifr», la dernière pièce de Ali Bennour et sa troupe estudiantine, ce samedi 25 mai au Rio : Un nouvel espace de dialogue entre l'université et la culture    Tribune | Quel avenir pour la Cinémathèque tunisienne ?    L'acteur Ali Bennour à La Presse : «Je crois en l'importance et l'influence du théâtre universitaire»    Mondiaux paralympiques : Médaille d'or pour Yassine Guenichi    L'Espoir Sportif de Jerba s'arrête aux huitièmes : Un parcours honorable    Kais Saied renforce les mesures contre l'entrave au service public    Sotrapil propose un dividende de 1,3 dinar par action pour l'exercice 2023    Sfax, l'épopée de 1881    Météo : Ciel peu nuageux et températures en légère baisse    Comment est choisi le nom du plat tunisien « Nwasser » ?    Le 225ème anniversaire de la naissance d'Honoré de Balzac    Les Filles d'Olfa remporte trois prix lors de la 8e édition des Prix des Critiques pour les films arabes    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie - SheratonGate : Olfa Riahi ne serait pas journaliste ! Et puis après?
Publié dans WMC actualités le 19 - 01 - 2013

Peut-on interdire à un non journaliste de faire du journalisme? La question mérite d'autant plus d'être posée que certains tentent d'utiliser la non-identité de journaliste d'Olfa Riahi comme argument pour discréditer la bloggeuse. Mais qu'est-ce qu'un journaliste ? Il n'y a pas de définition qui tienne vraiment la route!
Y a-t-il un quelconque mal à ce qu'Olfa Riahi, la bloggeuse qui a fait éclater l'affaire du «SheratonGate», ne soit pas journaliste? La question mérite d'autant plus d'être posée que le fait de ne pas être journaliste semble avoir été utilisé pour tenter de discréditer la blogueuse. Le discours entretenu à l'occasion semble vouloir faire planer un quelconque soupçon voire des soupçons- sur l'action entreprise par la blogueuse (avoir réalisé un travail de journalisme investigation) du fait que celle-ci n'est pas journaliste. Comme si on voulait créer une relation de cause à effet entre l'identité de la blogueuse, ou sa non-identité, et ses faits et gestes concernant cette affaire! Pour dire sans doute qu'une blogueuse n'avait pas le droit de fourrer le nez dans une opération dite de journalisme d'investigation.
Ce discours est-il logique? La réponse est non. Parce qu'il comporte de nombreuses erreurs de jugements qui ne se vérifient pas donc sur le terrain de la pratique du journalisme aujourd'hui, notamment depuis l'incursion de l'Internet dans le champ de la presse.
Pour s'en assurer, il faut revenir à la définition du mot journaliste. Qu'est-ce qu'un journaliste? Une riche littérature professionnelle nous apporte des définitions. La plus connue est celle-ci: celui qui écrit dans un journal. Une définition aussi vielle que la profession journalistique qui a connu son essor au XIX siècle, lorsque les premières gazettes ont pris corps sur le Vieux continent (en Allemagne, en Grande-Bretagne, en France, en Hollande…) et aux Etats-Unis qui constituent un grand laboratoire dans le domaine des médias à la fois au niveau des contenus qu'à celui des techniques de diffusion.
Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Avec le développement de la société de la communication nourrie notamment par l'extraordinaire développement technologique qui a favorisé une réelle convergence des médias (grosso modo l'association entre le téléphone, l'Internet et la télévision), les définitions sont devenues incomplètes puisque ne recensant plus les différentes facettes des métiers des médias.
«Journaliste free lance» et «journaliste consultant»
D'autant plus que la profession recouvre des statuts multiples: journaliste à plein temps, journaliste «pigiste» (payé à la pige, soit à l'article), journaliste «free lance» (sorte de travailleur indépendant à la fois entrepreneur, propriétaire (de ses moyens de production) et son propre employé et «journaliste consultant», journaliste spécialisé dans l'analyse des événements souvent un spécialiste d'un champ de la connaissance: politique, économie, sport... Les exemples les plus connus dans ces domaines sont les journalistes français Alexander Adler et Christian Malard, historiens spécialistes des relations internationales; un confrère américain dit qu'ils connaissent en matière de géopolitique autant sinon plus que des ministres des Affaires étrangères.
Une réalité tellement complexe qu'aucune définition sérieuse ne peut décrire une profession aux multiples facettes. Seule pour l'heure une définition est plus ou moins adoptée. Il s'agit de celle qu'introduisent les lois qui essayent de mettre de l'ordre dans le paysage médiatique notamment de la presse écrite et à l'endroit de ceux qui peuvent détenir une carte de presse. Comme les Codes de la presse ou encore les Codes du travail auxquels, il arrive qu'ils consacrent un chapitre à la profession.
Ainsi et pour rester dans le cadre de la presse tunisienne, aussi bien le Codes du travail de 1966 que le Code de la presse que la Tunisie indépendante ou non a connus (1883, 1956, 1975 et 2011) ont discouru du statut de journaliste. Le décret-loi n° 115 du 4 novembre 2011 définit le journaliste comme étant «toute personne titulaire d'au moins une licence ou d'un diplôme équivalent et dont l'activité consiste pour l'essentiel- à collecter et à publier les informations et les opinions et les porter à la connaissance du public, et ce d'une manière permanente et régulière dans divers médias: écrits, audiovisuels et électroniques» (Article 7).
Le même texte institue une carte de presse pour ce journaliste dit professionnel et une commission ad hoc pour la délivrer (Article 8).
Une définition qui est contredite par les faits. Doit-on avoir en effet une carte de presse pour pouvoir être journaliste et exercer cette profession? Doit-on, par ailleurs, être payé à plein temps pour être considéré comme un chevalier de la plume?
Nous y reviendrons
Prochain article : Tunisie - SheratonGate : Les journalistes n'ont plus l'apanage du journalisme


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.