Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a annoncé, samedi dernier, dans un communiqué, la création d'un "Observatoire de la déontologie du travail journalistique et des pratiques de l'information", ajoutant que sa présidence et sa gestion a été accordée au rédacteur en chef du quotidien en langue arabe "Assabah", Jamaleddine Bourigua. Le syndicat explique que l'instauration de cet observatoire est de "son initiative et qu'il a été créé dans le cadre d'un accord de coopération entre l'organisation International Media Support (IMS), ainsi que dans le souci du SNJT de "promouvoir et de développer la profession de journaliste, d'instaurer des relations de confiance avec le citoyen tunisien et de favoriser les mécanismes d'auto-régulation pour le suivi, la surveillance et le développement". Il ajoute que l'observatoire se prépare pour publier son premier rapport qui contient les infractions enregistrées dans la presse écrite, en attendant qu'une équipe composée de journalistes et d'étudiants de l'Institut de presse et des sciences de l'information (IPSI) commence à rassembler les infractions dans les secteurs audiovisuels et électroniques. Dans ce sens, le SNJT appelle tous les journalistes à "apporter leur aide à l'observatoire et à attirer son attention sur les infractions qu'ils détectent, dans le cadre du Code de déontologie et des pratiques journalistiques, en vue de consolider cette expérience". A ce propos, le syndicat affirme avoir "enregistré une vingtaine d'infractions morales et journalistiques" relatives, en particulier à "la publicité voilée", "la promotion de la magie et de la sorcellerie", "la création et la diffusion de fausses informations", ainsi que "la non-conformité du titre au contenu du texte", "les tergiversations pour ne pas publier de droit de réponse aux fausses informations ou à la diffamation", "la non-présentation d'excuses à la suite de fausses informations ou de diffamation de personnes ou d'institutions, à la suite de fautes techniques" et "la publication d'informations relevées dans les médias écrits, audios ou visuels sans en indiquer la source". Les infractions sont, aussi, au niveau de "l'octroi de la grande partie de l'espace à la publicité par rapport à la matière journalistique", "la diffusion et la publication de publicité mensongère et d'autres nuisibles à la santé", "la fusion entre l'information et le commentaire", ainsi que "les campagnes de dénigrement contre les journalistes ou les organismes professionnels qui les représentent" et "l'usage d'un langage ordurier et l'atteinte à la vie privée".