L'institut d'économie quantitative (IEQ) vient de publier les résultats de la sixième enquête sur le Programme de mise à niveau (PMN) dont il a été chargé par le ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Petites et Moyennes entreprises. Cette évaluation a été effectuée sur la base d'une enquête réalisée en collaboration avec le Bureau de Mise à Niveau, l'Agence de Promotion de l'Industrie et la GTZ (Agence de la coopération allemande) et menée auprès de deux échantillons : 400 entreprises 'copilées'' (échantillon de base) et 200 entreprises non 'copilées'' (échantillon témoin). Voici les détails des principaux résultats de cette enquête. En premier lieu, l'enquête révèle que le rythme de réalisation des investissements matériels ou immatériels diffère d'un plan à l'autre dans la mesure où les entreprises mises à niveau (MN) semblent avoir réalisé un bon parcours dans les deux premiers programmes. Mais le troisième programme paraît être en phase de démarrage notamment pour le secteur de la chimie. Autres données importantes, les résultats révèlent que ce sont les grandes entreprises qui ont été les plus impliquées dans la réalisation des programmes de mise à niveau. Toutefois, il apparait que 39 entreprises ont obtenu l'approbation du COPIL et n'ont engagé, depuis, aucune action. A ce titre, l'enquête fait ressortir deux groupes de facteurs expliquant les raisons pour lesquelles les entreprises n'ont pas pu réaliser leur PMN : - Le premier groupe englobe des problèmes d'ordre financier dus à la conjoncture défavorable (38%). - Tandis que le second, évoqué par 8 entreprises, est relatif, selon les entreprises aux problèmes inhérents à la rigidité administrative du BMN et aux bureaux d'études. En ce qui concerne les taux de réalisation des investissements par rapport aux prévisions et d'après ces études, ils apparaissent comparables au niveau des deux premiers programmes et se situent aux alentours de 72%. Toutefois, ces taux diffèrent selon que les investissements sont matériels ou immatériels. En effet, s'ils sont relativement élevés au niveau matériel, ils le sont beaucoup moins au niveau des investissements immatériels bien qu'ils aient connu une légère augmentation au cours du deuxième programme. D'après ces études, cette faiblesse est attribuée, selon les entreprises enquêtées, aux facteurs ayant trait à l'insuffisance du financement (45%), à la non disponibilité des qualifications nécessaires (28%) et à la lourdeur des procédures administratives (27%). A la suite de tous ces résultats, on peut déduire qu'un tel ordre de priorité traduit une certaine cohérence dans la mesure où les chefs d'entreprise commencent par installer de nouveaux équipements pour recruter, dans une seconde étape, le personnel qualifié et assurer la formation et l'assistance technique adéquate. OUESLATI Wafa