À partir du 1er juillet : des amendes jusqu'à 50 000 D pour les factures papier    Fermeture imminente du détroit d'Hormuz : l'Iran durcit le ton    Marathon de la construction et de l'édification : une course qui fait courir… les moqueries    Baccalauréat 2025 Session principale : Sfax en tête, Kasserine en queue de peloton    La Banque mondiale alerte sur la chute historique des IDE vers les pays en développement    Tirs de missiles iraniens sur l'entité sioniste : Des dizaines de blessés et d'importants dégâts    Contrebande : Plus de 900 mille dinars de produits saisis dans le sud tunisien    Tunis : des radars automatiques seront installés dans les points noirs    Coupe du monde des clubs – L'EST s'impose face à Los Angeles FC : La copie parfaite !    Espérance – Chelsea : Un duel décisif en préparation à Détroit    Décès d'Ahmed Habbassi, premier ambassadeur de Tunisie en Palestine    La Chine devrait faire preuve de résilience face aux chocs du commerce mondial    L'Iran rassure après des frappes américaines sur ses sites nucléaires    Baccalauréat 2025 : 21 lauréats issus de SOS Villages d'Enfants Tunisie    Bac 2025 : Des jumeaux tunisiens brillent dans deux filières différentes    Dar Husseïn: Histoire politique et architecturale    À Istanbul, Nafti condamne l'agression contre l'Iran et appelle à une mobilisation islamique unie    Les Etats-Unis bombardent trois sites nucléaires iraniens    Lancement d'une plateforme numérique dédiée au suivi de l'avancement de la réalisation des projets publics    Sonia Dahmani, sa codétenue harceleuse transférée… mais pas avant le vol de ses affaires    Foot – Coupe du monde des clubs (3e J-Gr:D)- ES Tunis : Belaïli absent contre Chelsea    Les lauréats du baccalauréat 2025 à l'échelle nationale    L'homme de culture Mohamed Hichem Bougamra s'est éteint à l'âge de 84 ans    Ce qu'on écrase, ce qui tient debout    Alerte rouge sur les côtes de Monastir : des poissons morts détectés !    Promouvoir l'emploi des jeunes en Tunisie: lancement du projet « Tunisie professionnelle »    La poétesse tunisienne Hanen Marouani au Marché de la Poésie 2025    « J'aimerais voir l'obscurité » : la nuit confisquée de Khayam Turki    Le ministre du Tourisme : La formation dans les métiers du tourisme attire de plus en plus de jeunes    L'huile d'olive bio de Zarzis conquiert les marchés américain et français    Accès gratuit aux musées militaires ce dimanche    La Ministre des Finances : « Nous veillons à ce que le projet de loi de finances 2026 soit en harmonie avec le plan de développement 2026-2030 »    Décès d'un jeune Tunisien en Suède : le ministère des Affaires étrangères suit l'enquête de près    69e anniversaire de la création de l'armée nationale : Une occasion pour rapprocher l'institution militaire du citoyen    Face au chaos du monde : quel rôle pour les intellectuels ?    Festival arabe de la radio et de la télévision 2025 du 23 au 25 juin, entre Tunis et Hammamet    Ons Jabeur battue au tournoi de Berlin en single, demeure l'espoir d'une finale en double    Carrefour Tunisie lance le paiement mobile dans l'ensemble de ses magasins    WTA Berlin Quart de finale : Ons Jabeur s'incline face à Markéta Vondroušová    Caravane Soumoud de retour à Tunis : accueil triomphal et appels à soutenir la résistance palestinienne    CUPRA célèbre le lancement du Terramar en Tunisie : un SUV au caractère bien trempé, désormais disponible en deux versions    Amen Bank, solidité et performance financières, réussit la certification MSI 20000    Kaïs Saïed, Ons Jabeur, Ennahdha et Hizb Ettahrir…Les 5 infos de la journée    Skylight Garage Studio : le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Festival Au Pays des Enfants à Tunis : une 2e édition exceptionnelle du 26 au 29 juin 2025 (programme)    Découvrez l'heure et les chaînes de diffusion du quart de finale en double d'Ons Jabeur    Le Palais de Justice de Tunis: Aux origines d'un monument et d'une institution    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie-USA :
Le partenariat stratégique, un palliatif?
Publié dans WMC actualités le 29 - 04 - 2014

Le dernier déjeuner-débat d'Am'Cham, jeudi 17 avril 2014, était dédié, l'on s'en doute bien, à l'évaluation de la visité d'Etat accomplie par le chef du gouvernement aux Etats-Unis au début du mois. Am'cham était du voyage avec une mission nombreuse d'hommes d'affaires tunisiens.
Il est vrai que cette visite s'est soldée, principalement, par une promesse de partenariat stratégique. Ce partenariat prend la forme d'une coopération universitaire assez avancée, principalement dans le domaine des IT. Par conséquent, l'invité d'honneur de ce déjeuner-débat, en bonne logique, ne pouvait être que le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l'information et de la communication. Taoufik Jelassi faisait partie de la délégation officielle et il est rentré avec beaucoup de promesses dans ses bagages.
L'asymétrie de standing, entre les deux pays, ainsi que l'éloignement géographique ont entravé, jusque-là, l'expansion des échanges commerciaux et économiques, faisant de ce domaine un vaste champ d'occasions ratées. Ces mêmes causes ne semblent pas contrarier le partenariat universitaire. Et c'est toujours çà de gagné.
Une enveloppe de 20 millions de $
Les péripéties du voyage officiel ont fait la part belle à Taoufik Jelassi. Ce périple a commencé par les visites du chef du gouvernement et des membres de la délégation aux universités Cornell et Columbia, à New York-city. Il y eut, ensuite, le rendez-vous à Wall Street, qui a culminé avec la rencontre avec Eric Chmitt, le tout puissant PDG de Google ainsi que des administrateurs de Microsoft.
Taoufik Jelassi, pour cette partie de la visite, était comme un poisson dans l'eau. Il parle le langage de ces icones de la société du savoir et il sait prendre langue avec eux. Il est rentré avec une enveloppe de 20 millions de dollars, soit une dotation pour 400 bourses d'études, record absolu à ce jour. Cela rentre dans le cadre de l'initiative Thomas Jefferson.
Une deuxième enveloppe, de 6 millions de dollars, sera mobilisée par Cornell University, pour un master programme à mettre en place au technopark d'El Ghazala.
Nous rappelons qu'il y a eu, auparavant, deux modestes vagues de bourses américaines dans le cadre des initiatives “experiment“. La première remonte aux années 60 et la suivante, pendant les années 80. Et depuis, plus rien. La réactivation du processus est bon signe outre que la partie tunisienne en a négocié les termes selon ses projections d'avenir. Les passerelles entre universités finiraient par déboucher sur un maillage avec les entreprises. Mais cela viendra, plus tard. C'est, à l'évidence, un bridging conséquent, pour l'avenir.
Cependant, quand bien même ce programme est important, on ne peut se retenir de dire, c'est tout?
Am'Cham : Un travail “d'image building“ bien ciblé
Un autre versant de la visité fut la part de contacts d'affaires accomplis par la délégation, et Am'Cham y a pris une part active. La délégation de la Chambre, composée de chefs d'entreprise, s'est beaucoup déployée. Ses contacts furent aussi nombreux que variés. Des faiseurs d'opinions, des congressmen, des think tanks, des lobbyistes, enfin des représentants du gotha de la finance, des affaires et des cercles d'influence ont pu échanger avec les représentants de Am'Cham. Ces derniers ont lobbyié à tour de bras, à l'effet de faire avancer la délicate négociation sur l'accord de libre-échange, le fameux FTA.
Le Maroc en a bénéficié et cela a été un troisième poumon pour son industrie. En la matière, nous pensons que nos chances sont réduites. L'ambassadeur Jacob Walles avait dit au déjeuner précédent que le FTA est vu, de là-bas, comme hors de notre portée. La partie américaine juge le marché tunisien en-dessous de la masse critique requise. Ce à quoi Amel Bouchamaoui, présidente de Am'Cham, avait répondu, sans détour: la Tunisie peut être un centre de triangulation, accueillant les entreprises américaines qui souhaiteraient s'y implanter pour exporter sur nos marchés de proximité dont notamment celui de l'Union européenne, premier marché du monde!
La partie américaine persiste à faire la sourde oreille, pour le moment. En tous cas, les représentants d'Am'Cham se sont démenés avec mordant et conviction. Ils ont fait un remarquable travail d'image building, mettant en valeur les avantages comparatifs du site national. Le FTA, selon nos estimations, c'est au bas mot un point de croissance supplémentaire.
Quand bien la partie s'annonce très difficile, il ne faut pas jeter l'éponge.
La réforme de l'enseignement supérieur, en ligne de mire
Contre mauvaise fortune, il faut faire bonne science. De même que le rappelait Taoufik Jelassi, le chef du gouvernement fera de “l'échange sciences et technologies“ une carte maîtresse de la coopération avec les pays à économie avancée. Parier sur la société du savoir, c'est prendre le cap de la richesse de demain. Seulement cela laisse entier le problème de la relance de l'économie tunisienne.
Les contraintes financières macroéconomiques continueront, on le craint de plomber son dynamisme. Le pays peine, à l'heure actuelle, à se mettre sur le sentier d'un nouveau modèle économique. Un saut de palier dans les échanges avec la puissante économie américaine aurait été du meilleur effet. Il ne viendra pas. A défaut, le gouvernement Jomaa devra se contenter de l'hypothétique partenariat avec Google et Microsoft. On sait qu'en matière de IT, les USA n'ont développé de partenariat stratégique extra muros qu'avec l'Etat d'Israël.
Mais il ne sert à rien d'injurier l'avenir. Il faut espérer que le vent du partenariat stratégique tourne en notre faveur. Cependant, en admettant que l'oracle se vérifie, ce genre de montage durerait plus que la durée de vie annoncée du gouvernement Jomaa. Et on sait le sort réservé aux projets laissés en plans. Il n'y a pour cela que de voir comment a été abandonné le plan jasmin.
Il reste, au bout du compte, la perspective de coopération avec les pôles universitaires US. Et, Taoufik Jelassi se sert, avec ruse et adresse, de cette coopération pour faire avancer un dossier épineux, à savoir la réforme de l'enseignement supérieur, qui n'a que trop tardé. Le pays a besoin de reconquérir un meilleur positionnement pour ses universités, dans le classement international qui ne nous a pas gâtés.
Dans le même temps, la réforme universitaire serait un puissant levier pour répandre la culture de l'initiative privée et modifier l'état d'esprit des nos diplômés et de la jeunesse dans son ensemble. En la matière, nos contreperformances sont criardes: seulement 3% des diplômés créent leur propre entreprise, donc leur propre job. Il est temps d'infléchir la courbe. Cela prendra du temps. Et malgré tout le bien que l'on pense de la réforme, celle-ci n'est pas la thérapie indiquée contre l'essoufflement économique. A ses débuts, la démocratie ne peut se nourrir que d'une croissance forte. Et il n'y a pas de palliatif à la croissance forte et inclusive.
Comment faire comprendre à l'Oncle SAM qu'il doit se comporter en cousin d'Amérique? That is the question!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.