Le Centre Informatique du ministère des Finances (CIMF) vient d'enregistrer les droits de propriété intellectuelle de 9 applications informatiques nationales, conçues et développées par le Centre. Il s'agit de : - ADAB : Système d'aide à la décision budgétaire avec 3 composantes (centrales, régionale et EPA), - SINDA : Système douanier, - RAFIC : Système de rationalisation de l'action fiscale et comptable, - E-TASRIH: Système de télédéclaration fiscale, - SADEC: Système d'aide au contrôle fiscal, - AMED: Système d'aide à l'élaboration du budget de l'Etat, - SIADE: Système de gestion de la dette extérieure, - Le système de la Trésorerie générale de Tunisie, - Le système des Paieries générale et départementale. Ces systèmes ont été conçus et mis en uvre non seulement pour protéger les applications informatiques de l'Administration et leur développement, mais également éventuellement pour pouvoir les exporter dans un second temps via un partenariat avec le secteur public. Il faut savoir que le patrimoine applicatif de la Tunisie est riche et varié, il englobe plusieurs secteurs, car outre des applications développées en interne ou sous-traitées aux SSII privées, il existe plusieurs centres informatiques de développement qui ont conçu des applications informatiques, tels que le CNI ou le CIMSP ; ce qui fait que, pour les privés, cette situation a largement contribué à l'appauvrissement des SSII privées, leur privant d'importants budgets pourtant nécessaires pour se développer par des recrutements à la fois qualitatifs et quantitatifs. Car, il faut bien admettre qu'il existe, aujourd'hui, un gap entre discours affiché et les pratiques, puisque très peu de centres et d'administrations acceptent de confier leurs applications informatiques aux SSII privées, en vue de les exporter à l'étranger. A l'exception de quelques organismes publics, tels que le CNI qui a fait quelques actions avec Arabsoft en vue d'exporter la solution de gestion des permis et des cartes grises de l'ATTT en Algérie, ou de l'application INSAF de gestion du personnel à l'Etat au Yémen, ou encore TTN qui a exporté avec une société privée au Cameroun, il y n'a pas assez de partenariats public/privé. Il faut d'ailleurs rappeler qu'En 2003, la Tunisie avait raté l'opportunité d'exporter la solution SINDA en Libye, faute d'avoir associé des SSII privées au projet, alors que son équivalent SYDONIA, développé par la Suisse est présente dans toute l'Afrique, avec une licence qui coûte par site plus de 2 millions de dollars US. T.B.