Du 3 au 8 mai, le Caire a abrité la sixième édition de l'exposition et forum ITU TELECOM AFRICA qui a réuni les plus grands noms et opérateurs du monde. Au menu : connecter l'Afrique avec les toutes dernières technologies et réduire le fossé numérique qui s'est installé entre les pays occidentaux et les pays du continent noir. Un fossé bien visible par ces pourcentages : alors qu'en Europe, le taux de pénétration du mobile est nettement supérieur à 75% (avec plus de 90% dans plusieurs pays dont l'Italie), il n'est que de 6% en Afrique ! Avec tous les investissements qu'on compte injecter et les objectifs les plus ambitieux, ce pourcentage sera ramené à 20% en 2010 ! Autant dire que le fossé n'est pas prêt à se réduire sérieusement, mais une chose est sûre c'est que pour passer de 6% à 20%, les opérateurs et équipementiers sont prêts ! Ils étaient là au Caire pour nous présenter leurs produits et solutions et il s'agit des plus grands noms dans le monde : Microsoft, Siemens, Alcatel, Ericsson, Bull, etc... ou encore ceux qui peuvent proposer les meilleurs prix aux Africains, en l'occurrence les Chinois Huaweï. Idem pour les opérateurs où l'on a vu de grands noms se bousculer pour gagner des marchés en Afrique tel, par exemple, Monaco Télécom ou encore l'Egyptien Orascom. En clair, et comme nous avons pu le constater, l'Afrique intéresse et attire ! Son potentiel n'est pas du tout négligeable. Le Salon et le Forum ont donc attiré les plus grands noms, mais aussi attiré le plus grand nombre dépassant ainsi les objectifs initiaux (voir notre article ITU AFRICA 2004 par les chiffres) fixés par l'Union Internationale des Télécommunications. Si le salon a attiré de grands noms, le Forum organisé lors de l'ITU AFRICA a attiré lui aussi un bon nombre d'universitaires, de chefs d'entreprises, de PDG ou encore de ministres pour des débats de haute facture et pour, surtout, trouver les meilleures solutions qui vont avec la réalité africaine : une très grande superficie, des régions éloignées non desservies et très peu de moyens financiers. Face à cette réalité, le principal thème de réflexion et ce dès le début de la manifestation a tourné autour du sans-fil. On croit dur comme fer que c'est lui l'avenir de l'Afrique en matière de télécommunication. Et il s'agit donc de définir quelles sont les méthodes permettant d'élargir la couverture TIC dans la région en utilisant les technologies sans fil avec tous les handicaps qui en découlent : construire les infrastructures, mise en place des nouvelles technologies d'accès, financement de la croissance, le tout en adoptant un modèle économique convenant au contexte Africain. L'autre point marquant les débats du Forum : le SMSI. On a longtemps évalué les résultats de la première phase du SMSI qui s'est déroulé à Genève en décembre dernier et on a commencé à préparer la seconde phase du SMSI qui se déroulera à Tunis en novembre 2005. Ainsi, la dernière session "Solidarité numérique (SMSI)" a permis de préciser un certain nombre de points du Pacte de solidarité numérique, pour répondre aux besoins et aux conditions spécifiques de l'Afrique.
L'intervention de M. Montassar Ouaïli (voir l'article reprenant toute l'intervention) aura été également utile aux présents vu qu'elle a présenté des propositions concrètes pour la réussite de cette deuxième phase et qui nécessite, selon le secrétaire d'Etat, une concertation et un travail conjoint entre toutes les parties prenantes. On ne peut aussi oublier l'intervention de M. Vincenzo Nesci, vice-président d'Alcatel Moyen Orient et Président d'Alcatel Egypte qui a présenté des solutions concrètes et faisables sur la base de l'expérience africaine d'Alcatel, pour réduire le fossé numérique et offrir la haute technologie pour tous. R.B.H.
(c) Webmanagercenter -Netguide -13/ 05/ 2004 à 11:00