Avec le démarrage de la première réunion de préparation du Sommet mondial de la société de l'information, c'est l'ouverture officielle du Sommet qui commence. Cette réunion préparatoire, qui durera trois jours à Hammamet et qui sera suivie de deux autres en 2005 (dont une en Tunisie), est tout simplement fondamentale. Il s'agit, en effet, d'arrêter les orientations précises de la seconde phase du SMSI et de cerner les résultats attendus tout en faisant fond sur la dynamique de Genève pour établir les fondements structurels d'une société de l'information équitable et sans exclusion. Le Secrétaire Général de l'UIT le confirmera d'ailleurs au cours d'une conférence en affirmant que «la Tunisie est plus ouverte que les Nations Unies, car son ouverture et ses critères d'acceptation des participants sont moins contraignantes que celles de l'ONU». Pour cette raison, la Prepcom 1 (et 2 et 3 également) sont fondamentaux, puisque de leurs résultats dépendra la réussite de la seconde phase de novembre 2005. Ouverte par M. Sadok Rabeh, ministre des Technologies de la Communication et du Transport, M. Mark Furrer, secrétaire d'Etat helvétique pour le SMSI représentant le pays hôte de la première phase et M. Yoshio Utsumi , secrétaire général de l'UIT, la première réunion de Hammamet voit la présence de 900 délégués représentant les gouvernements, les organisations Internationales, le secteur privé, la société civile et les médias. Pour ce qui est des contenus, la première réunion portera sur un certain nombre de thèmes dans le cadre du Plan d'action déjà établi. Parmi ces points, la question de financement et la gouvernance. De ces réunions, naîtront les modalités administratives des activités de préparation qui mèneront au rendez-vous de novembre 2005. Les contributions soumises à la réunion font apparaître que, pour la plupart, les pays estiment que la phase de Tunis doit déboucher sur une déclaration politique tout en étant d'avis que les points sur lesquels un consensus s'est déjà dégagé à Genève, et plus particulièrement les éléments fondamentaux qui sous-tendent la déclaration de principes, ne doivent pas être débattus de nouveau. Il conviendrait donc de considérer les moyens à mettre en uvre, les définir d'un commun accord et mettre en place des mécanismes d'évaluation des résultats. Notons que plusieurs autres propositions ont pour objet de promouvoir un engagement plus précis de la société civile, du secteur privé et des médias. Il est clair que le rôle de ces différentes parties est essentiel dans l'édification de la société de l'information et dans les propositions spécifiques formulées quand à leur contribution individuelle à la concrétisation des mesures convenues à l'horizon fixé, soit d'ici 2015. Notons enfin qu'il a été proposé de maintenir les réunions régionales et les réunions thématiques avec une ligne d'action plus précise. Le nombre de ces réunions sera toutefois moins important que celles qui ont précédé la phase de Genève en décembre dernier. Comme à Genève, par ailleurs, plusieurs pays prendront en charge l'organisation d'activités organisées parallèlement au Sommet de Tunis proprement dit et structurées selon les 11 thèmes du plan d'action du SMSI. Autre ligne d'action essentielle : encourager la participation du secteur privé, et tout particulièrement susciter des alliances concernant les applications technologiques requises pour réduire la fracture numérique.