Un pacte pour le développement économique et social Pour apaiser les tensions sociales, garantir une croissance soutenue et durable, et faire bénéficier à toute la population les fruits du développement, le gouvernement algérien, l'UGTA et le patronat (CAP, CNPA, CGEA, CIPA, SEVE, UNEP), ainsi que les Sociétés de gestion des participations (SGP) viennent de conclure un accord d'une grande importance répondant au nom de 'Pacte national économique et social'', apprend-on d'une source officielle à Alger. Toujours selon la même source, le Pacte prend en charge les préoccupations des partenaires économiques et sociaux, définit les objectifs à atteindre ainsi que les principes devant guider la conduite de l'économie nationale et, enfin, ce qui est attendu de chaque partie pour assurer le succès de ce pacte et, partant, promouvoir le développement économique et social du pays. D'une durée de 4 ans, ce pacte est un vrai canevas de développement, lequel développement est sensé se répandre sur toutes les couches sociales algériennes, d'autant plus qu'il fixe la contribution de chaque partenaire pour soutenir à la fois la croissance économique, lutter contre le chômage et améliorer les conditions de vie de la population. Pour ce faire, le gouvernement affiche une réelle volonté d'accompagner le renforcement de la productivité et de la compétitivité de l'économie nationale par une politique de réduction du coût du travail et d'incitations fiscales. Ainsi, comme on le voit, l'entreprise est au cur de ce dispositif, puisque les pouvoirs publics algériens s'engagent à apporter l'aide nécessaire aux entreprises viables qui portera 'sur des mesures de soutien aux opérateurs économiques dans le cadre de la mise à niveau des entreprises, l'accompagnement des entreprises disposant d'une part de marché, l'amélioration de l'offre en matière de foncier industriel et la réduction des charges sociales et fiscales en contrepartie de la création d'emplois''. Quant aux entreprises privées, c'est la transparence totale qui leur est demandée, et donc de s'impliquer davantage dans la lutte contre l'économie informelle qui passera inévitablement par la lutte contre l'évasion fiscale, parafiscale et toute forme de violation de la législation et de la réglementation. Mais sur ce dernier point, la partie risque d'être quelque peu corsée pour la Centrale syndicale (UGTA) qui est sollicitée pour jouer un rôle majeur dans la concrétisation de la paix sociale. Et cette paix ne sera viable qu'à la condition sine qua non de procurer de l'emploi la majorité des demandeurs d'emploi. Or, dans un contexte de mondialisation, où certaines entreprises algériennes auront fort à se frayer un chemin, la bataille est loin d'être gagnée. Il faudra de toute évidence beaucoup de sacrifices pour que le Pacte tienne ! Mais sait-on jamais. Wait and see, comme disent les Anglo-saxon ! T.B.