Absente depuis 1974 en raison de la nationalisation du pétrole libyen, qui a réquisitionné les plateformes des grands majors sans aucune indemnisation, British Petroleum est de retour en Libye. En effet, la compagnie britannique a conclu le 29 mai 2007, un accord, négocié durant 18 mois entre BP et NOC (National Oil Company), et qui lui accord deux permis de prospection dans 2 zones au nord de Ghadmes dans le bassin de Syrte, couvrant une superficie totale de 54.000 Km2. BP envisagerait de creuser 20 forages avec un investissement qui s'élèverait à 900 millions de dollars américains. Durant l'embargo, le secteur pétrolier libyen avait souffert, faute de technologie et d'entretiens des installations, ce qui a entraîné la baisse de la production de pétrole du pays de 3 millions de barils/jours en 1974 à 1,5 million b/j en 2005, reléguant ainsi la Libye à la 4ème place en Afrique pour le gaz et à la 3ème place pour le pétrole. Mais selon des sources bien informées, la Libye compte investir dans le secteur pétrolier quelque 7 milliards de dollars US d'ici 2020 afin d'atteindre une production de 3,5 millions barils/jours et devenir, ainsi, le premier producteur de pétrole en Afrique. Un objectif à la portée des Libyens, puisque depuis la levée des sanctions , les compagnies multinationales (BP, Total, ExxonMobil et Shell) ont entamé un retour massif et rapide en Libye. Flambée des cours d'hydrocarbures oblige ! F.B.F.