Miss Omar, dans cet article et dans d'autres, vous semblez développer un discours passéiste des années 60, avec sans le dire le hob el watan, rihet el bled... Vous semblez ignorer ce qu'est la mondialisation, c'est-à-dire la généralisation des inégalités et...de plus en plus de ponctions sur les ressources naturelles et humaines des pays comme la Tunisie. Si nos cadres bénéficient de cette liberté de circulation (refusée aux non qualifiés), tant mieux pour eux, même si la collectivité nationale a payé leur formation. Vous parlez des efforts de l'emploi des diplômés du supérieur en Tunisie comme alternative à l'exode des compétences ? Quand on paie, les rares fois qu'on recrute, 500 dinars par mois pour un bac plus 6, et sous forme de contrat a durée déterminée SVP, quel jeune ayant des compétences refuserait d'aller ailleurs par amour du pays? Lorsque dans notre pays on assiste à un nivellement par le bas (regardez la grille des salaires des entreprises publiques et de la fonction publique aussi rigide que ...celle de l'armée) et la flexibilité introduite il y a déjà 10 ans dans le code du travail. Pourquoi voulez-vous qu'un ingénieur formé en France, en Allemagne ou aux USA rentre .... Bonne chance pour nos jeunes qui trouvent l'opportunité d'un bon emploi ailleurs. La Tunisie ne s'est pas donné les moyens de mobiliser ses compétences ni par des salaires attrayants ni par un environnement professionnel et socioculturel favorable. Après tout, ces cadres qui travaillent à l'étranger, ils construisent à ENNASR, achètent des villas à Hammamet, passent souvent des vacances en Tunisie... et font connaître la Tunisie à l'étranger. Qu'auraient-ils apporté à notre économie en restant ici pour bénéficier d'un emploi artificiel de diplômé du supérieur de complaisance à 500 dinars ou en bénéficiant d'un crédit BTS pour un taxi phone ou ..2 vaches laitières? A quand une réelle politique de développement basée sur la mobilisation et l'épanouissement des compétences ? Un débat qu'il faudra un jour ouvrir !!! M.Z Réaction à l'article : Emploi : Attention à la fuite de compétences ! Contact : [email protected]