Plusieurs architectes, urbanistes, professeurs, chercheurs et autres spécialistes et experts de très haut niveau, venus de 11 pays (Argentine, Chypres, Egypte, Emirats Arabes Unis, Espagne, France, Italie, Liban, Tunisie, Turquie et la Grèce pays hôte), ont pris part aux travaux du Forum international sur les villes et sites de front de mer : «Tourisme et développement», organisé du 4 au 7 octobre 2007 à Kavala, en Grèce. Au terme de ce forum, les participants ont émis les recommandations suivantes : 1. Considérer le tourisme et l'activité touristique comme un vecteur positif pour le développement économique, social et territorial des pays. 2. Savoir capitaliser et saisir l'opportunité d'offre touristique qui se présente à tous les pays du monde. 3. Recenser, renforcer et encourager les nouvelles formes de tourisme orienté tel que le tourisme culturel, le tourisme de Spa ou de congrès, le tourisme religieux, l'écotourisme, etc., outre les potentiels conventionnels attractifs du tourisme, à savoir, notamment, le patrimoine et le paysage naturel. 4. Procéder, nécessairement, à la valorisation des sites afin que : a) l'aménagement soit adéquat et approprié aux limites directes du site, respectueux de la vie quotidienne des habitants et cherchant à les impliquer dans le processus de développement ; b) le développement touristique soit réfléchi et réalisé en fonction de la valeur juste et des moyens réels du site ; c) l'opportunité qu'offre chaque site soit définie et gérée d'une façon équilibrée en tenant compte des moyens, des potentiels et des caractéristiques du site ; d) le patrimoine immatériel de la population hôte, tels que musique, danse, héritage oral, etc., soit préservé et mise en valeur ; e) les populations locales soient initiées et formées à bien recevoir les touristes. 5. Prémunir les pays hôtes contre les méfaits du tourisme «international» qui pourrait présenter certains dangers sur leurs territoires, tels que : a) développement déséquilibré, voire incontrôlé de la masse immobilière ; b) reconquête des territoires portuaires par l'expansion démesurée du tissu urbain ; c) développement touristique dans les espaces naturels (fleuves, marées, plaines, montagnes...) ; d) conception d'une architecture artificielle et de pastiches ; e) réalisation, à la hâte et de manière irréfléchie, d'infrastructures qui pourraient présenter une agression aux sites naturels sensibles. 6. Considérer l'eau comme dénominateur commun du tourisme riverain de fleuve et de front de mer et le préserver tout au long du processus de développement. 7. Monter des groupes de travail pour des échanges de données et d'informations. 8. Impliquer l'architecte et l'urbaniste, lors des études préalables des stratégies de développement et de la réflexion sur les politiques de tourisme et de culture.