La mission d'hommes d'affaires organisée conjointement par la Chambre de Commerce Tuniso-belgo-luxembourgeoise (C.C.T.B.L.) et le Cepex, en Belgique (27 mars - 3 avril 2006) a constitué un véritable électrochoc pour les participants, et à leur tête M. Riyadh Azaiez, président de la (C.C.T.B.L.) : la Belgique, «capitale de l'Europe», est une «plateforme insuffisamment exploitée» par les Tunisiens. «Nous ne savons -presque- rien de la Belgique et des opportunités de partenariat économique qu'elle offre». C'est en gros la conclusion avec laquelle M. Riyadh Azaiez, patron d'A.Z.Conseil, un bureau de conseil et de représentation, est rentré de Belgique où il a conduit, en tant que président de la Chambre -et en étroite collaboration avec le Centre de Promotion des Exportations (Cepex)- une mission d'hommes d'affaires tunisiens (27 mars - 3 avril 2006). Forte d'une trentaine de personnes, la délégation comptait des représentants de divers secteurs industriels (textile, agroalimentaire, composants automobiles, cosmétiques et ameublement), de services (ingénierie informatique, formation, hôtellerie, conseil juridique, commerce international, expertise comptable, architecture, centres d'appels, courtage en assurance), ainsi que de l'agriculture. «La destination Belgique attire des opérateurs de tous les secteurs», constate le président de la C.C.T.B.L. qui assure avoir eu «de grosses difficultés à arrêter la liste» des participants à cette mission en raison de la «très forte demande». Durant la semaine passée en Belgique, la délégation tunisienne -au sein de laquelle le Cepex était représenté par M. Youssef Bayoudh, chargé de la coopération avec les pays d'Europe-, a séjourné à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie. Dans la capitale belge, la délégation a notamment passé une journée au ministère des Affaires étrangères au cours de laquelle elle a été reçue par M. Didier Fonfut, secrétaire d'Etat, et a eu droit à une série d'exposés sur les relations de la Tunisie avec l'Union européenne, la Belgique, la Wallonie et sur les avantages accordés en vue d'une installation à Bruxelles. Un thème déjà abordé lors du séminaire d'information sur le «partenariat d'entreprises et implantation commerciale en Belgique», organisé mardi 21 février par le Centre de Promotion des Exportations (Cepex), en collaboration avec l'ambassade de Belgique et la Chambre de Commerce Tuniso-belgo-luxembourgeoise. En Flandre, les opérateurs tunisiens ont en particulier visité le port d'Anvers, «le deuxième d'Europe et le quatrième au monde», et dont le chiffre d'affaires «représente 5% du PNB de la Belgique, lui-même égal à celui de toute l'Afrique moins l'Afrique du Sud», souligne M. Azaiez. Constat : «les Flamands sont preneurs» de toute possibilité de partenariat avec la Tunisie. Idem à Mons, «cour de la Wallonie» où les participants à la mission ont trouvé «des dizaines de partenaires potentiels». Au total, la Belgique, «capitale de l'Europe», s'avère être une «plateforme insuffisamment exploitée» par les Tunisiens. Des Tunisiens auxquels le président de la C.C.T.B.L. reproche une absence quasi-totale de la scène belge. «Il est inconcevable que nos industriels et nos sociétés d'import/export ne soient pas représentées sur place», s'insurge M. Azaiez. Qui pense qu'il est nécessaire de «mettre en place des mécanismes en vue de favoriser la création de bureaux de représentation» en Belgique. Un chantier sur lequel M. Azaiez va, dès les prochains jours, mobiliser tout l'état-major de la Chambre de Commerce Tuniso-belgo-luxembourgeoise et dont il a déjà commencé à discuter avec la direction du Cepex.