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Exception tunisienne : Des responsables qui posent des questions auxquelles ils ont la meilleure réponse (3/3)
Publié dans WMC actualités le 08 - 04 - 2020

C'est un phénomène qui persiste, depuis une décennie, mais qui a tout l'air de devenir une malheureuse tradition. Les premiers responsables du pays ont cette fâcheuse tendance à poser, en public, des problématiques graves, le plus souvent aux relents scissionnistes alors que, de par leur fonction, ils sont les premiers habilités à leur apporter les meilleures réponses.
L'exemple de deux présidents de la République et de deux gouverneurs de la Banque centrale de Tunisie méritent qu'on s'y attarde.
Ce dernier article sera consacré aux questions posées par deux gouverneurs de la Banque centrale de Tunisie (BCT), en l'occurrence, Chedly Ayari et l'actuel Marouane Abassi.
Auditionné le 16 mai 2017 par le Parlement, le désormais ancien gouverneur de la Banque centrale (BCT), Chedly Ayari, qui était très critiqué à l'époque pour son laxisme et immobilisme, n'a pas trouvé mieux pour créer le buzz et provoquer le gouvernement que de lancer cette interrogation « Winou flouss tourisme ».
Traduction : «Où est passé l'argent généré par l'augmentation du nombre des touristes depuis le début de l'année 2017», s'est-il exclamé sur un ton ironique.
« Winou flouss tourisme », une interrogation pour se déresponsabiliser
Cette interrogation devait faire, ensuite, polémique. Les experts ont estimé que le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie n'avait pas à poser cette question car il est le mieux placé pour y répondre.
En effet, la majorité des devises amenées par les touristes, notamment algériens et libyens qui forment le plus gros contingent des visiteurs étrangers, sont échangées clandestinement sur le
marché parallèle.
Pour faire échec à ce phénomène dont profitent, essentiellement, les contrebandiers et gros détenteurs de l'argent cash, la BCT a été invitée, à maintes reprises, à créer des bureaux de change dans les principaux postes frontaliers terrestres avec la Libye et l'Algérie. Mais la BCT, sous la direction de Chedly Ayari aux ordres d'Ennahdha, a fait la sourde oreille et préféré laisser le juteux marché de change aux contrebandiers qui seraient majoritairement affiliés au parti islamiste.
Mieux, le gouverneur de la BCT aurait pu, par circulaire, obliger les visiteurs, y compris les touristes maghrébins, à payer en devises les frais de leur séjour dans les hôtels et en dehors des hôtels. Mais il ne l'a jamais fait.
Moralité de l'histoire : la problématique créée par l'ancien gouverneur de la Banque centrale à propos de la baisse des recettes touristiques en devises en dépit d'une reprise du secteur n'avait pour but que pour se déresponsabiliser et masquer son refus délibéré de lutter contre la circulation du cash et des devises en dehors des circuits formels (banques…).
D'ailleurs, le bureau de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH) de l'époque, tout en exprimant son étonnement de l'interrogation du gouverneur de la Banque Centrale (BCT), Chedly Ayari, a mis à profit cette polémique pour lui rappeler la demande qu'elle avait adressée à la BCT pour obliger les hôtels à signer leurs contrats avec les Tour-Operators en monnaie étrangère convertible, comme c'est le cas dans plusieurs pays concurrents, à l'exemple de l'Egypte ou de la Turquie.
Cette mesure renforcerait les positions de l'hôtellerie tunisienne lors des négociations avec les tours-opérateurs. Malheureusement cette demande était également restée sans suite.
La FTH devait expliquer, également, la baisse des recettes en devises par d'autres facteurs dont la dépréciation du dinar et le payement en retard des tours-opérateurs.
Marouane Abassi s'interroge sur les transferts à l'étranger de plus de 5 milliards de dinars
Intervenant également, début juillet 2019, devant la Commission parlementaire des finances, de la planification et du développement, Marouane Abassi, actuel gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, s'est interrogé sur la traçabilité de fonds estimés entre 5 et 6 milliards de dinars.
Selon lui, ces fonds sont rentrés en Tunisie, en 2014, avant d'être très vite transférés à l'étranger.
Les conditions dans lesquelles se sont déroulés ces transferts à l'étranger engagent certes la responsabilité de son prédécesseur (Chedly Ayari), mais la Banque centrale n'est pas une jungle.
C'est tout de même une institution bien organisée et Marouane Abassi aurait dû, au lieu de se poser des questions, nous révéler comment ces transferts ont été effectués et quels en sont les bénéficiaires à l'étranger. Il doit y avoir des documents pour l'attester.
Et Marouane Abassi doit présenter des justifications et explications à l'opinion publique. On a le droit de savoir qui a fait rentrer l'argent et qui l'a sorti. C'est une affaire très grave.
A bon entendeur.
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