Comme chaque année, à pareille période, la Coface (Compagnie Française d'Assurance du Commerce Extérieur), sort son rapport risque pays. Pour 2004, la Tunisie confirme sa note A4 pour le rating pays et demeure toujours un « assez bon risque. La mise sous surveillance négative, sera même très prochainement levée, nous confirme-t-on à la Coface. Notons, tous d'abord, que cette notation mesure le niveau moyen de risque d'impayé, à court terme, des entreprises d'un pays donné. Elle indique aussi, dans quelle mesure un engagement financier d'une entreprise, est influencé par les perspectives économiques du pays où se trouve l'entreprise. Bien qu'elle soit placée sous surveillance négative, la note rating pays « A4 » de la Tunisie reste, de l'avis même des experts de la Coface qui évoquent à ce sujet la conjoncture internationale et la bonne gestion de cette crise par la Tunisie ainsi que les bonnes conditions climatiques dont elle a profité en 2003, une très bonne note. « Les perspectives de croissance, pour 2004, sont favorable en Tunisie », indique le rapport de l'assureur Français qui ajoute que le pays « poursuit sa politique prudente de modernisation, de diversification et de réduction des déficits publics. La stabilité politique et le soutien de la communauté internationale, facilitent cette politique.» Il fait ensuite état de l'accroissement des flux d'investissement, des ratios d'endettement qui demeurent raisonnables et le pays qui continue à avoir facilement accès aux marchés internationaux des capitaux comme étant les principaux points forts de la Tunisie et qui l'ont valu la bonne notation A4, malgré une mauvaise conjoncture internationale et un environnement régional instable, susceptibles d'affecter le comportement des entreprises. Expliquant ensuite le placement sous surveillance négative, la Coface évoque les risques liés à l'évolution des exportations et du tourisme dont la reprise « demeure incertaine ». Elle évoque aussi la « détérioration du comportement de paiement des entreprises, notamment celles du textile » sous l'effet du resserrement du crédit et de la concurrence. Elle corrige cependant ce jugement, en indiquant que cela « reflète davantage des retards de règlement, que de réelles insolvabilités.»
Une lecture de la courbe, relative à l'indice des incidents de paiement, des entreprises Tunisiennes, on remarque que cet indice a connu son pic au cours du dernier semestre de l'année 1993. Il a depuis continué à s'améliorer et à descendre, jusqu'à connaître son plus bas en juin 2000. L'année 2003 et sa conjoncture particulière atonique, a finit par avoir raison de la capacité des entreprises Tunisiennes à payer sans incidents et l'indice de la Coface reprend en 2003, un peu de hauteur pour finir l'année à 300. Cette année, au vu de l'avis des experts de l'assureur, il devrait s'améliorer. Au vu du bon développement, depuis la préparation de ce rapport établit sur la base d'indicateurs 2003, des indicateurs du commerce extérieur Tunisien et des bonnes perspectives qu'affichait le secteur touristiques au cours des premiers mois 2004, la correction devrait cependant se poursuivre. On nous indique ainsi à la Coface, que l'assureur devrait lever dans les prochains jours, cette réserve pour que la note Tunisienne ne soit plus placée sous surveillance négative. Il faut rappeler ici que les notes de la Coface sont périodiquement et entre deux rapports, revues et s'il faut corrigées. La carte Coface, des risques pays « grands contrats » en 2004, classe la Tunisie dans la case « assez bon risque », une note que la Tunisie est la seule, dans toute la région du Maghreb Arabe (Algérie et Maroc sont en risque modérément élevé et Libye et Egypte en risque élevé) à avoir mérité. Pour toute l'Afrique, ils sont même uniquement 3 pays (Tunisie, Afrique du Sud et Botswana) à être classés assez bon risque. Avec l'Arabie Saoudite, la Tunisie est le second pays à être ainsi noté, dans toute la région MENA.