La Tunisie est classée 73ème par Doing business 2009, rapport annuel élaboré conjointement par la Banque Mondiale et sa filiale, la Société financière Internationale (SFI) sur l'environnement des affaires. Il s'agit d'une performance puisque la Tunisie fait ainsi un bond de 15 points. L'année dernière la Tunisie a été classée 88ème. Ce rapport classe les pays en fonction de la facilité d'y faire des affaires (de 1-181). Ce classement est effectué sur la base de quatre critères : - Le premier permet de connaître le degré de réglementation, par exemple le nombre de procédures nécessaires pour créer une entreprise ou pour enregistrer une propriété commerciale. - Le second apprécie les délais et coûts associés au recouvrement d'une créance, à une procédure collective ou à une vente internationale de marchandise. - Le troisième mesure la protection légale de la propriété, par exemple la protection des investisseurs contre les abus des membres du conseil d'administration de la société ou encore le champ des actifs pouvant servir de sûretés. - Enfin le quatrième. Celui - ci évalue la flexibilité du marché du travail. Depuis 2006, le rapport comporte une nouveauté : un nouvel indicateur destiné à évaluer la charge fiscale qui pèse sur les entreprises.
Au niveau régional, la Tunisie est classée première dans le Magherb, 8ème dans le monde Arabe. Elle est devancée par les pays du Golfe (l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, Oman et le Qatar), mais elle fait mieux que des pays comme la Jordanie et le Liban. A l'échelle africaine, le Botswana, l'Afrique du Sud et l'Ile Maurice ont réalisé de meilleurs scores que la Tunisie. L'amélioration du classement de la Tunisie est expliquée par l'adoption de nouvelles réformes. Celles là mêmes qui ont consisté à éliminer le capital minimum pour constituer une entreprise et à protéger davantage l'investisseur : un actionnaire minoritaire peut désormais saisir le juge s'il estime que les activités des dirigeants vont à l'encontre de l'intérêt de l'entreprise. Autres réformes non moins importantes signalées par le rapport : l'amélioration des procédures de paiement des taxes à travers la télé déclaration, la protection des créditeurs à travers l'obtention d'une gamme d'informations plus complète sur les débiteurs auprès de la Banque Centrale de Tunisie. La banque mondiale et sa filaile (SFI) relèvent une réforme contre - performante à leurs yeux : la création d'un nouveau système d'inspection aux ports sous la forme d'une brigade pour sécuriser les marchandises. Les deux institutions estiment que cette réforme est contraire à la fluidité des transactions et affecte directement l'indicateur du commerce transfrontalier. Concrètement, ils relèvent que la mise en place de cette brigade a rallongé d'une journée les procédures à l'import. Pour mémoire, le classement de Doing Business s'effectue à partir du calcul de dix indicateurs : la création d'entreprise, l'octroi de licences, l'embauche des travailleurs, le transfert de propriété, l'obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, l'exécution des contrats et la fermeture d'entreprise. Sur ce total, la Tunisie a progressé dans 7 indicateurs et a régressé dans 2.