L'apport sectoriel L'agriculture contribuera à cette croissance à hauteur de 4,7%. Les industries non-manufacturières (+17,1%) et manufacturières (+13,6%). Les services (transport, télécom et prestations financières) participeront au fort taux (+64,6%). L'investissement croîtra en 2009 de 9,9% pour atteindre 26,7% du PIB contre 25,1% prévus pour 2008. Cette projection optimiste s'appuie sur l'avancement des mégaprojets touristico-immobiliers programmés dans le pays. La part du secteur privé dans le total des investissements est fixée à 61% contre 60% en 2008. Sur le plan sectoriel, une attention particulière sera accordée à l'amélioration de l'environnement des affaires et aux créneaux porteurs à forte employabilité, particulièrement pour les diplômés du supérieur. Il s'agit entre autres des télécommunications, de l'informatique, des services logistiques et des services financiers et de santé. L'accent sera mis sur la promotion de l'investissement dans les zones intérieures (renforcement du réseau routier structuré, du zoning industriel, environnement technologique et formation de personnel qualifié). Les exportations et les importations augmenteront, presque au même taux, respectivement de 6,4% et de 6,3%. Les projections tablent sur un bon comportement des industries mécaniques et électriques, du textile et cuir, des phosphates et dérivés. Ces estimations peuvent être compromises par la récession prévue chez le premier partenaire de la Tunisie, l'Union européenne. La Commission européenne prévoit un taux de croissance presque nul pour les exercices 2008 et 2009. Un intérêt particulier sera porté à la facilitation des opérations du commerce extérieur, à l'exploration de nouveaux débouchés à l'export, à l'amélioration de la qualité, à la diversification des produits et à la réduction de leur coût. Un effort spécial sera mené pour associer, de manière structurelle, les régions au développement des exportations. Les fondamentaux seront maintenus Quant aux fondamentaux, les déficits seront maintenus. Le schéma de développement prévoit un déficit courant de 3%.Ce déficit sera financé, essentiellement, par des dons et des investissements directs étrangers (IDE). La Tunisie, si on croit le gouverneur de la Banque centrale, M. Taoufik Baccar, ne sortira pas, en 2009, sur le marché financier international privé. En conséquence, il est prévu de ramener l'encours de l'endettement à 36,1% du revenu disponible contre 45% en 2009. Le service de la dette suivra le trend baissier et sera réduit à 7,2% contre 7,6% prévus en 2008. Le déficit budgétaire est estimé, également, à 3% du PIB. L'accent sera mis sur le renforcement des ressources propres de l'Etat, la compression des dépenses de l'Etat et la poursuite de l'élargissement de l'assiette fiscale. Un intérêt particulier sera accordé à la maîtrise de l'inflation dont le taux sera ramené de 5% prévus en 2008 à 3,5% en 2009. Concrètement, un surcroît d'efforts sera déployé pour intensifier le stockage régulateur, mieux organiser les circuits de distribution et conférer plus de transparence aux transactions. Sur le plan qualitatif, le schéma de développement table sur un accroissement du revenu par tête d'habitant à 5000 dinars, à préserver le pouvoir d'achat de l'ensemble des catégories sociales dont les plus démunies et aux besoins dits spécifiques. Le budget de l'Etat pour l'exercice 2009 est fixé à 17,2 milliards de dinars, contre 15,3 milliards de dinars en 2008, soit une hausse de 12%. Le budget économique pour 2009 a été calculé sur la base d'un prix du baril de 100 dollars et d'une subvention des hydrocarbures et des produits alimentaires de base respectivement de 890 millions de dinars et de 850 millions de dinars. Pour mémoire, les prix des produits alimentaires ont baissé de moitié. Le cours de l'huile de Soja a reculé de 1500 dollars la tonne à 860 dollars et celui du blé dur de 860 dollars à 480 dollars la tonne. Et pour ne rien oublier, rappelons que l'année 2009 représente un exercice décisif pour l'économie tunisienne. Elle est la dernière année de l'exécution du programme présidentiel "Pour la Tunisie de demain" ainsi qu'une année référence pour l'élaboration d'un second plan présidentiel sur la période 2010-2014.