INFOTUNISIE – Le schéma de développement pour le prochain quinquennat (2010-2014), adopté mercredi dernier, par le Conseil des ministres se propose de réaliser un taux de croissance de 5,5%. Les secteurs participeront à cette croissance au taux de 4,9% pour l'agriculture, 18,6% pour les industries manufacturières, 6,5% pour les industries non manufacturières et 70% pour les services Il s'agit, aussi, de porter le revenu par tête d'habitant à 8363 dinars à l'horizon 2014, de créer 415 mille emplois et de réduire d'un point et demi le taux de chômage qui sera ramené à 11,6% en 2014 contre 13,3% en 2009. Le taux des diplômés du supérieur sans emploi diminuera, quant à lui, au cours de la même période, de 21,7% à 13,6%. S'agissant de l'investissement, le plan prévoit un accroissement de 11,2% pour atteindre 98321 MDT, soit 26 % du PIB. La part du secteur privé dans l'investissement sera portée à 60,8% à la fin du quinquennat. L'investissement direct étranger (IDE) suivra le mouvement à la hausse et augmentera pour atteindre les 17 200 MDT dont 905 MDT d'investissement de portefeuille. Autres projections : l'épargne sera élevée à 23,6% du PIB tandis que le déficit budgétaire sera maintenu dans la limite de 2,7% du PIB. Le taux de consommation publique et privée est fixé, respectivement, à 4,8% (11015,8 MDT) et à 5,4% (40 250 MDT. Les exportations augmenteront au taux de 6,5% (28 337,9 MDT). Les importations croîtront au taux de 7% (30 323 MDT). Le taux d'encadrement passera de 15,5% durant la période (2007-2009) à 21,5% durant le quinquennat 2010-2014. Les sources de développement seront assurées à hauteur de 23% par la productivité du travail, 28,4% par la productivité du capital et 48,6% par la productivité générale des facteurs de production. Au rayon des réformes, ce schéma, qui vient consacrer le programme présidentiel « Ensemble, relevons les défis », a pour ambition de conforter le modèle de société à forte composante de savoir, à réaliser la sécurité alimentaire, à améliorer l'exploitation des ressources nationales, à conférer à l'économie nationale l'efficacité requise et à préserver les équilibres financiers du pays. Mention spéciale pour la sécurité alimentaire et la préservation des ressources naturelles. Le schéma retenu a programmé des stratégies sectorielles visant, globalement, à accroître la production, à améliorer la productivité et la compétitivité des produits à travers le renforcement de l'encadrement des agriculteurs, leur approvisionnement en moyens de production et une meilleure complémentarité recherche-production. L'accent sera mis sur l'extension des périmètres irrigués, l'adaptation aux changements climatiques, la réduction des pertes de production, l'augmentation de la capacité de stockage et surtout des stocks régulateurs et le développement de la transformation des produits agricoles. Une attention particulière sera accordée à l'autosuffisance en céréales, particulièrement, en blé dur, à l'extension des cultures fourragères et des cultures bio et géothermiques et au développement de l'aquaculture pour porter sa part dans la production de poisson à 10% en blé dur Concernant la préservation des ressources naturelles, les efforts porteront sur la protection des terres agricoles contre l'expansion urbaine, l'érosion et la désertification. L'objectif est de porter le taux du couvert végétal et pastoral à 16% à l'horizon 2014 contre 12,8% actuellement. L'ensemble de ces objectifs ont été fixés sur la base des prémices de reprise de l'économie mondiale, sur les bons scores obtenus par la Tunisie auprès des agences de notation internationale et des avantages comparatifs de plusieurs filières de l'économie tunisienne à l'instar des technologies de l'information et de la communication (TIC), des industries des composants automobiles, aéronautiques, électriques, électroniques et mécaniques.