Cela fait maintenant plus d'un mois, exacxtement le mardi 11 novembre 2008, que les députés tunisiens ont réclamé une baisse des prix des carburants, même si ce n'est qu'une baisse symbolique de 50 millimes. Leur demande a été formulée devant le ministre des Finances, M. Mohamed Rachid Kechiche qui leur a répondu qu'une baisse de 50 millimes impliquera pour l'Etat des dépenses supplémentaires de 185 millions de dinars tout en rappelant que la compensation des hydrocarbures a doublé, passant de 400 à 800 millions de dinars en 2008. Le ministre avait également ajouté que les différents ajustements n'ont fait que couvrir une partie des dépenses et ne couvrent aucunement le déficit de l'Etat en la matière. En conclusion, le ministre avait indiqué qu'il n'est pas envisageable ainsi de réduire les prix publics du carburant en Tunisie. Cependant, il avait précisé qu'une baisse du prix du carburant reste possible à une double condition : que le cours du baril se stabilise et que le dollar baisse. Mardi 16 décembre, ce sont les conseillers cette fois-ci qui ont demandé au ministre s'il y a possibilité de réajuster les prix de l'essence, en raison de la régression des prix mondiaux. Selon l'agence TAP, le ministre a indiqué que les cours sont très fluctuants, à l'échelle mondiale. Etant de nouveau à la hausse, ils ont grimpé à 50 dollars après avoir avoisiné les 40 dollars en moins d'une semaine, d'ou l'importance de faire preuve de prudence. Il a indiqué que deux éventualités sont, actuellement, envisagées : la première concerne la possibilité d'une baisse des prix pétroliers en raison de la récession économique, ce qui va influer négativement sur l'économie nationale et partant réduire les ressources fiscales, ce qui nécessite de maintenir le même niveau de prix sur le plan intérieur pour renforcer les ressources budgétaires. La deuxième éventualité consiste en un retour à la hausse des prix mondiaux, ce qui nécessite le maintien du même niveau de prix sur le plan intérieur, pour que l'Etat ne recoure pas à de nouvelles ressources fiscales pour subventionner le secteur des hydrocarbures. Traduction: Aucun espoir (ou presque) de réajustement des prix à la baisse pour l'instant, même si les prix pétroliers internationaux continuent à baisser. G.K.