Quand, indubitablement, plus de la moitié de la planète reste collée, pendant plusieurs semaines, à ses téléviseurs pour regarder ce rendez-vous, on imagine l'importance de cette vitrine pour les équipes des pays participants. Laisser une bonne impression d'organisation, de rigueur et de discipline, être capable de dépasser ce sacré premier tour et c'est tout un pays qui gagne en visibilité et en notoriété. L'importance des budgets consacrés à la gestion de cette participation serait, dans ce cas, insignifiante par rapport aux retombées sur l'économie de notre pays. Certains ont même suggéré qu'une bonne prestation au Mondial 2006 nous ferait gagner quelques points de l'indice de confiance dans le climat des affaires ; c'est dire l'étendue de l'impact possible sur un pays de bons ou de mauvais résultats d'une participation à cette manifestation unique dans son genre. L'importance de l'enjeu ne peut donc souffrir d'approximations, d'une mauvaise organisation, d'une mauvaise préparation, d'un état physique quelconque, d'un mental en piètre état ou de décisions de dernière minute. Toutes ces dernières participations de la Tunisie ont laissé l'impression que l'on n'arrive pas à sortir de l'état d'amateurisme qui nous colle à la peau, l'équipe nationale donne plus l'impression d'être là pour faire de la figuration que pour atteindre des objectifs de résultats. Une participation de l'équipe nationale est une véritable entreprise où plusieurs métiers (techniques, organisation, marketing, ) devraient être exploités pour la réussite des objectifs de cette opération. Les meilleures pratiques dans la gestion devraient pouvoir être mises à contribution dans ce type d'entreprise. Privatiser la gestion de l'équipe nationale serait peut-être une des solutions possibles ; . et pourquoi ne pas lancer dès maintenant un appel d'offres national où l'on choisirait le «mieux disant» pour la gestion de la prochaine participation de la Tunisie à la coupe du monde 2010 ? Et ce avec obligation de résultats. Car il ne faut pas oublier que la FIFA est une énorme entreprise qui a un bilan annuel colossal hormis les manifestations tel que la WorLd Cup. Et dans ce qui suit, suivez notre approche : Le parallèle Equipe nationale Entreprise - Montée en régime progressive : Le premier match de l'équipe nationale a toujours été mauvais ou catastrophique, le 2ème on constate un léger mieux, etc., signe qu'on arrive toujours au Mondial avec un sacré retard dans la préparation et certainement des sacrés problèmes de planification et d'organisation. - Imaginez maintenant une entreprise qui se crée et qui démarre alors qu'elle a une connaissance approximative du marché, de ses produits, qu'elle n'a pas encore arrêté son Business Plan et qu'en prime elle a procédé à l'embauche de son équipe non seulement d'une manière quelconque mais qu'en plus cette équipe n'a pas été correctement formée pour les activités qu'elle allait exercer et les résultats ne se font pas attendre, et c'est la faillite de l'entreprise. - Organisation : Imaginez une entreprise où chacun décide tout seul de son rôle et de son activité où personne ne se sent responsable d'une tâche quelconque, où personne n'est tenu par des objectifs de résultats, où on enregistre des problèmes de communication de groupe mettez-là maintenant face à une équipe structurée et par délicatesse je n'en citerai aucune, même pas l'équipe allemande. - Discipline : Imaginez maintenant l'impact de l'absence de discipline sur les performances d'un groupe que ça soit une équipe de foot ou une entreprise - Rigueur : Imaginez encore un responsable financier d'une entreprise qui vous réponde approximativement sur la situation des engagements de son entreprise (cette fameuse «YOUDH-HORLI» ou l'équivalent de «je suis pas sûr, mais je crois que ») et des footballeurs qui vous font des passes approximatives sans destinataires à l'image d'un service commercial qui livre ses produits à des adresses qu'il ne connaît même pas et sans bons de livraison par-dessus le marché - Une séance unique de 70 minutes : Là, notre équipe nationale a donné beaucoup plus l'impression d'être déjà sous l'effet de la séance unique, les joueurs n'arrivent pas à tenir plus de 70 minutes d'affilés, (6h/8h ou un 70'/90')... Imaginez maintenant d'autres parallèles H.H. et des grains de sel d'Ibtissem