20.000 ingénieurs tunisiens certifiés par différents éditeurs et particulièrement par Cisco, leader mondial de mise en réseau. Pas moins ! C'est, en tout cas, ce qu'ambitionne la Tunisie qui, selon El Hadj Gley, ministre des Technologies de la Communication, compte exporter son savoir-faire à l'international. L'objectif est également de mettre en place des espaces d'accueil favorisant l'hébergement des entreprises et l'implantation de multinationales. La Tunisie pourrait ainsi servir de relais pour la Méditerranée et l'Afrique. C'était le mercredi 8 avril à l'occasion de l'inauguration officielle du Bureau de CISCO, la firme américaine, à Tunis, en présence de Lamia Chaffei Seghaier, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Technologies de la communication chargée de l'Informatique, de l'Internet et des Logiciels libres, de Robert Godec, ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, d'Yvon Leroux, vice-président de Cisco pour l'Afrique et les pays du Levant, et Adel Dahmani, directeur général de Cisco Tunisie. «Il existe en Tunisie une grande stabilité sur les plans social et économique. C'est un pays où l'impact des TIC sur le développement a été très bien saisi par l'Etat qui possède une vision claire sur les technologies de l'information et d'excellentes attentions», a déclaré M. Leroux à l'occasion. Et d'ajouter que l'ouverture du bureau de Tunis représente pour Cisco une étape importante, d'autant plus qu'une attention particulière est portée à neuf pays au Levant et en Afrique, dont la Tunisie. Le pays a beaucoup investi dans la construction des réseaux et dans le développement de services innovants, a précisé le ministre, qui a rappelé la politique «agressive» du gouvernement dans le renforcement du réseau haut débit dans les zones industrielles. Selon lui, les produits Cisco vont pouvoir favoriser l'expansion des services à l'export tout comme ils vont développer les produits de l'offshoring, du transport, des banques et finances et de la santé. Engagement en faveur de l'emploi Dans un pays où la capacité des réseaux de télécommunication a été renforcé grâce aux investissements tant publics que privés et où l'expansion de la téléphonie mobile a réalisé un taux de couverture de 86,3%, il coule de source que l'implantation de compagnies de l'envergure de Cisco participe à la réduction de la fracture numérique grâce aux solutions et au know how qu'elles apportent. «Nous avons déjà 12 académies Cisco en Tunisie, a affirmé M. Dahmani, et nous comptons renforcer encore plus ce potentiel», un nombre que le ministre El Hadj Gley espère voir porter à 1.200 dans quelques années. La compagnie apporte des solutions orientées métiers, elle forme les entrepreneurs aux fondamentaux de l'informatique afin qu'ils puissent développer leurs entreprises. Les PME et PMI qui composent la plus grande part du tissu entrepreneurial dans la plupart des pays développés ou en développement constituent les clients privilégiés pour Cisco, dont la présence dans un pays comme la Tunisie tend à renforcer le nombre des start-up et à aider à la création de micro-entreprises spécialisées dans la réalisation de réseaux. La firme américaine a pris l'engagement d'aider à la création de l'emploi par la mise en place de réseaux sources d'embauche et de développement des TIC ainsi qu'au transfert des connaissance à travers la formation d'un pôle de compétences nationale et d'aider, à travers la médiation de financements au profit des projets TIC, à diminuer les entraves au niveau de l'investissement pour certaines entreprises. «Les petites entreprises sont le moteur de l'économie, il est indispensable de les mettre en contact avec des partenaires technologiques fiables qui peuvent les aider à repérer et à mettre en usage les solutions adéquates qui les aideront dans le développement et la croissance de leurs affaires », a affirmé Adel Dahmani. Cisco vient de consacrer 100 millions de $ pour soutenir sa stratégie en direction des petites entreprises de réseau et de communication employant moins de 100 employés de par le monde, c'est dire l'engouement qu'elle montre à ce marché. Parlant de la Tunisie, Yvon Leroux a déclaré : «On m'a souvent demandé pour quelle raison je ressentais cet intérêt particulier pour un petit pays comme la Tunisie, la réponse est simple, c'est parce que c'est un pays qui croit aux technologies de l'information et de la communication et qui exécute les plans et les stratégies mis en place pour leur développement». Et il a bien raison, la Tunisie réserve 11% de ses investissements aux technologies de l'information et de la communication. Elle a été élue pour la troisième année consécutive Première en Afrique au niveau des TIC. Lire aussi : - Anthony Vonsee de Cisco : «La Tunisie est un pays stratégique pour Cisco»