Derrière cette question se cachent des enjeux économiques voire sociaux- énormes pour la Tunisie. Il faut dire qu'on est en face d'un nud gordien. Pour répondre à cette question, deux courants s'affrontent et s'opposent sur le marché tunisien. D'un côté, la compagnie aérienne nationale, Tunisair, qui affiche son opposition à l'arrivée du low cost 'dans l'aérien'' en Tunisie. Raison sous-entendue : la compagnie veut préserver ses parts de marché, par tous les moyens. Logique, diront certains, mais pas si sûr, d'autant plus que l'autre courant a, lui aussi, un solide argument. Le second courant, justement, c'est le secteur touristique dans son ensemble, lequel réclame la levée de l'interdiction du low cost en Tunisie, car, arguent certains professionnels, 'les compagnies low cost peuvent nous ramener beaucoup de touristes, et donc cela nous permettrait soit de maintenir des emplois, et/ou créer d'autres dans nos différents établissements''. Comme on le voit, deux positions opposées. Alors comment les concilier ? Qui a tort, qui a raison ? Réponse très difficile, mais pas impossible, cependant. Alors, tout bêtement, par les temps qui courent, ne faudrait-il pas voir l'apport de Tunisair, d'un côté, et celui du secteur touristique, de l'autre, dans le PIB national, mais aussi en termes d'emplois ? Messieurs les ministres des Finances, de l'Emploi et Tourisme, quel est votre avis sur la question?