La Société tunisienne se gastroentérite (STGE), dont le bureau est composé des docteurs Belhaj Najet (présidente), Msaddak Azzouz (vice-président), Dougui Hédi (secrétaire général), Abdelli Nabil (trésorier) et Najjar Taoufik (membre), a organisé hier soir (19 mai) une conférence de presse à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'hépatite ; une maladie considérée comme un problème de santé publique. L'objectif de cette rencontre avec les journalistes: informer sur les facteurs de risque, comment prévenir et dépister la maladie, et surtout les traitements disponibles aujourd'hui aussi bien dans le monde qu'en Tunisie. Cette année, la STGE, après avoir organisé une conférence de presse le mai dernier, a mené une campagne de sensibilisation des populations à travers l'habillage des bus et une journée portes ouvertes aux Berges du Lac Tunis. On a appris que 350 millions de porteurs chroniques ont été recensés dans le monde, et selon les chiffres disponibles il y aurait environ 1,5 millions porteurs en Tunisie des virus B et C. Et toujours grâce selon ces études, c'est le sud tunisien qui est le plus touché par l'hépatite B, alors que l'hépatite C touche davantage le nord-ouest du pays. C'est bon à savoir. Pourquoi ? Nos médecins expliquent ce phénomène par le fait qu'au sud il y a beaucoup de mariages consanguins, puisque la maladie se transmet essentiellement par le sang ou par rapport sexuel ; en quelque sorte comme le VIH/sida, à cette différence que la contamination de l'hépatite est dix fois plus rapide que le sida. Quant aux symptômes, ils se manifestent notamment par une grosse fatigue Cependant, il s'agit d'une maladie sourdine, en tant que telle, elle ne donne pas de signe, pratiquement dans plus de 80% des cas. D'où sa dangerosité. Mais heureusement que les traitements existent, même s'ils sont coûteux parfois. Par exemple, pour l'hépatite C (qui fait l'objet d'une bithérapie), il faut compte aux alentours de 20.000 dinars (durant 4 ans) ; le traitement de l'hépatite B coûte entre 12 et 15.000 dinars par an.