Alors que ce genre d'initiatives est en principe du ressort des organismes professionnels par exemple le GIVLAIT (Groupement interprofessionnel de la viande et du lait), ou de la Chambre syndicale des industriels du lait)-, c'est la Centrale Laitière de Mahdia (CLM), plus connue sous le nom de sa marque de fabrique, «Vitalait», qui, pour la deuxième année consécutive, a la présence d'esprit de célébrer la journée mondiale du lait (le 1er juin de chaque année), jusque-là plutôt ignorée en Tunisie. A cette occasion, le patron de CLM, M. Klebi, a convié un groupe de journalistes à un déjeuner de presse au cours duquel il a moins parlé de sa propre entreprise que du secteur auquel il appartient, se faisant tour à tour pédagogue pour expliquer le mode de fonctionnement, les subtilités et les difficultés de cette industrie- et avocat de ses confrères. Ainsi, tout en affirmant comprendre les motivations des pouvoirs publics qui veulent maintenir un produit aussi sensible que le lait à la portée du Tunisien moyen, le patron de CLM a affirmé que le prix actuel du litre de ce produit -0,970 d pour le berlingot- n'est pas rémunérateur. Rappelant que le lait se vend entre 1,200 d et 1,300 d dans les pays voisins et proches de la Tunisie Libye, Algérie et Maroc-, le patron de Vitalait a formulé le vu que l'augmentation du prix amorcée en 2008 se poursuive pour le porter rapidement à 1 dinar, puis, par petites touches, à 1,100 dinar. Ce prix permettra, souligne-t-il, aux éleveurs et industriels de garantir la viabilité de leurs activités, mais également d'améliorer sensiblement la qualité du produit en agissant, notamment en aval, sur la qualité de l'alimentation et du suivi des vaches.