Si un artisan ne veut pas qu'on lui fasse concurrence sur ses propres produits ou créations, s'il ne veut pas qu'on exploite ou reproduise ses uvres sans son autorisation, la solution est très simple, il faut qu'il procède à l'enregistrement de son ou ses modèles auprès des services concernés de l'INNORPI. Le gouvernement tunisien, pour sa part, et dans le souci de réduire le phénomène de l'imitation des uvres artisanales à l'étranger, couvre à hauteur de 70% les frais d'enregistrement auprès de l'organisme en question. Un programme national s'articulant autour de trois axes : l'innovation, la législation et le contrôle a été d'ores et déjà mis en place pour sévir. Au mois de juillet 2009, une exposition des produits imités a été organisée par le ministère du Commerce; la quantité de marchandises saisies était substantielle. Relevons que la majorité des imitations en compétition avec les modèles locaux arrivées de l'étranger sont réalisées et importées par des Tunisiens résidant dans d'autres pays. La Lutte pour la protection de la propriété intellectuelle entre également dans le cadre de la stratégie du gouvernement pour améliorer le climat des affaires dans le pays et rassurer les investisseurs potentiels quant à la préservation de leurs produits et créations contre toute velléité de copiage de la part d'opérateurs sans scrupules. Précisons que le secteur de l'artisanat a créé, en 2009, 6.470 entreprises ayant généré 7.830 emplois pour des investissements de l'ordre de 16,5 millions de dinars. Plusieurs villages de métiers de l'artisanat on tété créés dont ceux de Béja et Fernana. Des études techniques pour la réalisation de 7 nouveaux villages dans le gouvernorat de Gafsa et 5 autres dans les régions de Zaghouan, Kébili, Kasserine, Gabès et Kairouan, sont en cours.