Tunis a encore du chemin à faire pour figurer parmi les villes les plus attractives du monde, c'est-à-dire celles attirant le plus de touristes. En effet, la capitale de la Tunisie ne figure pas dans le TOP 100 de ces villes leaders, réalisé par Euromonitor Interrnational, un organisme d'études. A l'inverse, sept cités arabes ont pu s'y faire classer et l'une d'entre elles, Le Caire, est dans le TOP 10. Les autres connaissent des fortunes diverses : Dubaï (8ème), suivie de La Mecque (11ème), Le Caire 10ème), Sharm El Sheikh (60ème), Marrakech (73ème), Riyadh (76ème) et Abu Dhabi (91ème). Une seule ville d'Amérique se place dans les dix premières : New York. L'Asie truste la majorité de ces positions Bangkok (3ème), Singapore (4ème), Kuala Lampur (5ème), Antalya (7ème), Dubaï (8ème), Hong Kong (9ème) et Istanbul (10ème). L'Europe y détient deux positions -Londres (1ère) et Paris (6ème). Sur les 100 villes, seules quatre sont africaines outre Le Caire et Marrakech, on y retrouve deux cités sud-africaines Johannesburg (67ème) et Cape Town (82ème). Les villes du TOP 100 se sont diversement comportées face à la crise. Londres, n°1, qui a attiré 15 millions de touristes en 2008, a réussi cette performance grâce à l'affaiblissement «significatif» face à l'euro. Ce qui a encouragé les touristes européens Français en particulier- à faire leur shopping de Noël à Londres, compensant ainsi la baisse du flux en provenance des principaux marchés émetteurs, comme les Etats-Unis. A l'inverse, la chute du pound a freiné les départs du Royaume-Uni vers d'autres destinations européennes, parmi lesquelles l'Espagne dont les villes ont vu les arrivées de Britanniques reculer de 2 à 3% en moyenne. Dépendant elle aussi du marché américain, mais également britannique et japonais, Bangkok a enregistré une baisse de 6% du nombre de visiteurs, non pas à cause de la crise économique mondiale, mais des manifestations de rue qui ont mené à la fermeture des aéroports en novembre 2008. Et pour compenser cette perte, la «Tourism Authority of Thailand» a ciblé des marchés de rechange de l'ASEAN, du Moyen-Orient et de Chine. Destination mature, l'Europe continue à perdre des parts de marché en faveur des marchés émergents, souligne le rapport de «Euromonitor International». D'autant que le transport aérien, les infrastructures et les efforts de marketing s'améliorent dans les pays en développement. L'Amérique latine est, quant à elle, une étoile montante. Bien que ses villes n'aient compté que pour 4,1% des arrivées totales dans les 100 villes classées, cette région a connu une croissance de 6,4%. Le «tourisme» religieux a, quant à lui, montré une bonne capacité de résistance. Ainsi, La Mecque a enregistré, malgré un taux de croissance faible, l'arrivée de 6,6 millions de pèlerins. Rome a connu une progression plus forte -2%) mais un nombre d'arrivées inférieur -6,2 millions. Une des plus grandes déceptions est venue de Pékin qui, en dépit des Jeux Olympiques, a vu les flux de touristes baisser de 13%.