La Commission mixte TunisieCanada a eu un rythme trépidant du 10 au 14 janvier 2005 grâce à la visite de travail en Tunisie du Ministre de l'Agence de Développement Economique du Canada pour les régions du Québec et Ministre responsable de la Francophonie, M. Jacques Saada. Cette visite est excellente pour le raffermissement des relations TunisoCanadiennes car elle a été une occasion de rencontres entre plusieurs ministres, de hauts responsables et des journalistes. Et il est impossible de dire que M. Jacques Saada ne connaisse pas et n'apprécie pas la Tunisie, puisque le ministre canadien y est né ! En effet, il est originaire de Tunis (de l'avenue de Madrid au Passage plus exactement) comme il nous l'a dit lors de notre agréable rencontre . La visite de M. Saada a été assez chargée. Dès son arrivée, le lundi 10 janvier, il a eu une rencontre avec le Ministre des Affaires Etrangères, M. Abdelbaki Hermassi. Le lendemain, il a présidé avec Mme Saïda Chtioui, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères, chargée des Affaires Américaines et Asiatiques, la 13ème session de la Commission mixte Tuniso - Canadienne qui s'est déroulée les 11 et 12 janvier. Cette commission devait voir signer un programme de concertation politique entre la Tunisie et le Canada qui constitue un instrument efficient permettant de mieux cibler la coopération bilatérale et de coordonner les efforts pour toutes les questions d'intérêt commun et au service de la consolidation de la paix et de la sécurité dans le monde. C'est également l'opportunité de procéder à une évaluation de la coopération établie entre la Tunisie et le Canada et d'examiner les moyens de la dynamiser et de l'enrichir dans les domaines économique, commercial et culturel, afin de la hisser au niveau des excellentes relations politiques entretenues entre les deux pays. Il y a, éagelement, une nette volonté des deux parties de renforcer et de diversifier encore plus la coopération bilatérale dans le cadre d'une approche fondée sur la concertation, le partenariat et le co-développement. Et ce ne sont pas ces opportunités qui manquent, vu que ce partenariat pourrait être développé dans divers domaines, dont les nouvelles technologies de l'information et de la communication, de l'émigration, de la formation professionnelle, de l'investissement et du commerce. Comme l'a déclaré le ministre canadien, les diverses réformes entreprises en Tunisie incitent les entreprises canadiennes à développer des créneaux de coopération dans des secteurs porteurs, tels que la technologie de pointe, l'environnement, les télécommunications, l'agriculture, l'énergie, les transports ou encore la santé. Dans ce domaine, d'ailleurs, on a enregistré le lancement officiel, mardi soir, de la société BioMena, une entreprise biopharmaceutique avec un investissement privé de 60 millions de dinars. Un des plus importants investissements, sinon l'un des plus importants, enregistré dans l'histoire des deux pays en termes d'investissement privé. Outre la commission mixte et sa rencontre avec M. Hemassi et Mme Chetioui, M. Saada a eu un entretien avec M. Mondher Zenaïdi, ministre du Commerce et de l'Artisanat. L'entretien entre les deux ministres a porté sur la réalité et les perspectives de développement de la coopération tuniso-canadienne et en particulier dans les domaines commercial et économique. Il s'agit de renforcer les efforts en vue de promouvoir le partenariat en termes d'échange commercial et d'investissement. Les deux ministres ont d'ailleurs souligné la nécessité d'exploiter au mieux les opportunités offertes pour la réalisation de cet objectif à travers notamment l'intensification des échanges d'informations et de missions commerciales et la promotion du partenariat entre hommes d'affaires. Notons, par ailleurs, qu'outre les discussions sur le plan officiel des Etats, l' Agence canadienne de développement international (ACDI) s'est montrée disposée à continuer à apporter son soutien au secteur privé tunisien et ce, jusqu'en 2008. Autant d'acquis réalisés grâce aux bonnes relations entre les deux pays et grâce, également, à une sage politique tunisienne et aux liens privilégiés du ministre canadien avec son pays natal !