Comme nous l'avions annoncé depuis la montée en force des jeunes loups audiovisuels dans le monde arabe, l'ART symbole d'une époque, d'une saga familiale, qui a vu le fleuron du groupe «AL BARAKA», émerger, rayonner et dominer, pendant une décennie, la scène sportive panarabe, s'est finalement fait hara-kiri. Précurseur dans le domaine de la pay tv, anticipant, dès le début des années 90, les attentes des téléspectateurs du Golfe à l'Atlantique, ART n'a pourtant pas réussi, après le retrait partiel de son fondateur, CHEIKH SALAH EL KAMEL, homme d'affaires avisé et visionnaire, à soutenir la concurrence, rude et féroce, de ses pairs, plus précisément celle d'Al Jazira Sport, qui vient de se positionner, après l'acquisition des droits sportifs de sa rivale, en leader des chaînes télévisuelles arabes. Finalement, privée de sa force de frappe d'antan et voyant ses recettes fondre comme neige au soleil, ART vient d'annoncer le remboursement de ses abonnés tunisiens, algériens et marocains, prélude à la fermeture de ses locaux dans la région du Maghreb. Apparemment, le même processus attend les pays du Machrek.