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Marché international de la dette - Un risque systémique à l'horizon ?!
Publié dans WMC actualités le 13 - 04 - 2010

On en est presque à dire merci à la Grèce pour sa crise budgétaire. Cet épisode a révélé deux défauts dans l'échafaudage actuel du marché international de la dette qui pénalisent lourdement les pays émergents.
L'impératif de l'audit des comptes publics
La Grèce a vécu quelques années à crédit, faisant exploser sa dette à 288 milliards de dollars US, ce qui représente 115% de son PIB. Le pays a pu, au prix d'un maquillage de ses comptes, cacher l'excédent de son déficit qui est de 13% et non de 6%, comme annoncé, à l'opinion et aux marchés. Il s'est enfin ressaisi et une issue a pu être trouvée.
Mais au-delà du cas, qu'on espère isolé, de la Grèce, comment éviter pareilles pratiques à l'avenir ? Plus que jamais il faut songer à auditer les comptes publics au moins pour les Etats qui se financent sur le marché. Tout comme on l'interdit aux entreprises et aux établissements de crédits, les Etats, à leur tour, doivent être empêchés d'enfreindre les règles prudentielles. A signaler que l'Allemagne n'a accepté de venir en aide à la Grèce qu'à la condition qu'au sein de l'Euro groupe, les 16 pays qui le composent s'obligent à une discipline prudentielle et s'en tiennent aux dispositions contraignantes du Pacte de stabilité.
Pour ne pas effrayer les contribuables allemands qui auraient eu le sentiment de «casquer» pour des Grecs prodigues, il fallait, expliquent les analystes, rétablir un mécanisme de rétorsion afin de parer à tout relâchement prudentiel, à l'avenir.
Mais comment faire pour étendre cette règle de l'Euroland à un cadre mondial ? Il existe bien une structure de stabilité financière. Il est parfaitement concevable de mettre sur pied une structure d'audit.
Les obligations spéculatives
Le marché international voit les opérateurs accumuler des encours importants d'obligations à haut rendement. Certains analystes tirent la sonnette d'alarme parce que ces obligations seraient risquées. Elles auraient été initiées par des Fonds d'investissement puis elles-mêmes essaimées auprès d'autres investisseurs, un peu comme ont été «titrisés» les produits structurés qui ont été à l'origine de la crise.
Pourquoi ces obligations sont-elles risquées ? C'est parce qu'elles ont servi aux Fonds d'investissement de lever des ressources pour financer de vastes opérations d'acquisition/fusions. Les entreprises qui ont battu de l'aile à la suite de la crise ont été rachetées par des groupes tentés de se concentrer pour consolider leur pouvoir de marché. Or, en dehors d'un vigoureux retour de la croissance, les groupes endettés pourraient se retrouver en défaut de remboursement.
La cascade des échéances des obligations spéculatives
C'est à partir de 2012 que le risque pourrait survenir. En effet, dès 2012 -année dite de «Maturity Wall», c'est-à-dire «mur d'échéances» et sur une période de 3 ans, un encours de 700 milliards de dollars montant équivalent au plan de sauvetage des banques américaines mobilisé par le Département du trésor US- viendrait à échéance. Selon Moody's, les tombées s'échelonnent comme suit : 155 milliards en 2012, puis 212 milliards en 2013 et enfin 338 milliards en 2014. A cela s'ajouteraient les encours des émissions qui arrivaient à maturité en 2009 et 2010 et qui ont été repoussées pour 2012 et les années suivantes.
A quand la régulation du marché ?
Le monde a parié sur la capacité du G20 à moraliser le système, comme il s'y est engagé lors de son sommet de Londres en avril 2009. Mais on s'aperçoit qu'en dehors de quelques retouches sur les bonus ou les parachutes dorés et peut-être un peu les paradis fiscaux, la question de la régulation du marché n'a pas beaucoup avancé.
Des analystes redoutent que le même cercle infernal des produits structurés se reproduise avec les obligations spéculatives. Bien entendu, on craint que les crises larvées, celles des cartes de crédit ou celles du système de change, ne viennent se surajouter pour accroître encore le risque. La situation serait doublement pénalisante pour les pays émergents. La Grèce, pour se refinancer, a subi une surprime de risque. Son taux serait supérieur à 6%, soit près du double du taux accordé à l'Allemagne. Par contrecoup, la Grèce renchérit la prime de risque pour les pays émergents qui seront pénalisés, dans leur effort d'investissement, indûment.
Par ailleurs, la crise grecque a fait chuter la valeur de l'euro de près de 15% en neuf mois. Il faut bien se dire qu'en rognant la valeur des réserves de change des pays émergents, on écrème leur croissance. Le «centre» continue comme auparavant à écumer la «périphérie». L'échange inégal se mue en ordre insupportable. Trop c'est trop !


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