Classée 29ème avec une note de 5 sur 7, les relations employés-employeurs en Tunisie pencheraient plutôt pour être consensuelles, d'après le rapport sur la compétitivité globale 2009/2010 du Forum économique de Davos. La Tunisie se place bien avant la Belgique, le Portugal ou encore la Turquie et la France classés respectivement 73ème, 79ème, 115ème et 126ème.. Le modèle managérial tunisien ne souffrirait pas de crise majeure, Ce n'est pas ce qu'en pense Mohamed Shimi, chargé des relations arabes et internationales à l'UGTT qui estime pour sa part que si rapport consensuel il y a «sur quels éléments le rapport s'est-il basé pour mettre cette notation ? Ceci étant, cette position pourrait en partie s'expliquer par le fait que nous avons une meilleure représentativité au niveau du secteur public. La fonction publique et l'employeur gouvernement reconnaissent parfaitement les droits sociaux, en particulier, et le droit syndical des travailleurs, en général». La Tunisie est également un pays où l'Union générale des travailleurs a historiquement développé des négociations équilibrées avec les pouvoirs publics. Depuis les années 90, plusieurs lois y ont été promulguées pour l'adaptation de la législation sociale à la nouvelle conjoncture économique sur les plans national et international, la consolidation des droits fondamentaux des travailleurs, une gestion saine des relations professionnelles entre employeurs et employés et la prévention des conflits collectifs par l'instauration de la procédure de règlement des différends collectifs de travail. «Il est heureux que notre économie soit encore en partie administrée par l'Etat, en tout cas, c'est avantageux pour les travailleurs, d'autant plus que dans le secteur privé et à ce jour, nombre d'employés sont licenciés parce qu'ils ont décidé de créer un syndicat», indique M. Shimi.