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Tunisie-USA : "Unissons-nous par la science", déclare l'Américain Dan Clune
Publié dans WMC actualités le 22 - 05 - 2010

Accordons-nous sur ce qui nous unit, développons des partenariats et des échanges au niveau de la science, de l'économie et des technologies -à condition que ce ne soit pas du nucléaire…- et essayons de progresser sur ce qui nous unit.
Ce qui nous unit ? Ce sont les valeurs universelles, la science, la technologie et le savoir. Dan Clune assure le poste de secrétaire principal adjoint au Bureau des Océans et des Affaires internationales environnementales et scientifiques. Il a récemment séjourné en Tunisie dans la continuation de la mission entreprise au mois de mars dernier par Elias Zerhouni, envoyé spécial du président Obama pour développer les partenariats scientifiques avec les pays arabes et musulmans. Entretien.
Webmanagercenter : Que fait le secrétaire principal adjoint au Bureau des Océans et des Affaires Internationales Environnementales et Scientifiques en Tunisie ?
Dan Clune : Je suis là dans le cadre de la concrétisation des nouvelles orientations exprimées par le président Obama dans son discours au Caire qui parlait de l'importance de démarrer une nouvelle ère dans les relations des USA avec les pays arabes et le monde musulman, et qui a appelé à focaliser sur les valeurs que nous partageons et sur les problématiques qui nous intéressent au même titre. Parmi ces thématiques importantes, figurent la science et la recherche qui ont un impact certain sur le développement économique. Le président a donc chargé des envoyés de missions scientifiques. M. Elias Zerhouni, d'origine algérienne, a été nommé par le président Obama, au poste d'envoyé spécial des Etats-Unis pour la Science et la Technologie pour la région ; il est né en Algérie et a vécu aux Etats-Unis où il a occupé le poste de directeur général des NIH, ou Instituts Nationaux de la Santé et a étudié à la Faculté de médecine aux Etats-Unis. Il est venu au mois de mars pour étudier les possibilités de développer la coopération entre les USA et la Tunisie, et je suis là pour assurer le suivi de ce qui a été déjà entrepris. Nous voulons étudier les moyens de rehausser le niveau de nos relations dans leurs volets scientifiques et technologiques.
Comment se traduira cette collaboration dans la réalité ?
J'ai visité le techno-parc de Borj Cedria ainsi que les laboratoires de recherches ; j'ai trouvé que ce que s'y réalise est très intéressant. Les recherches sur les ressources hydrauliques et celles touchant à l'effet du calcaire sur les conduits de l'eau et leurs répercussions m'ont interpellé. Ce problème est vécu à l'échelle mondiale et y trouver une parade pourrait servir les intérêts de nombre de pays.
J'ai également visité un autre laboratoire où les chercheurs s'appliquent à trouver une solution à la sécheresse et mettent au point des plans pour lutter contre la désertification et l'impact du taux de salinité de l'eau sur les plantes. Aux Etats-Unis, nous sommes très au fait et avancés en la matière et nous y faisons face grâce à l'irrigation.
J'ai eu l'occasion de voir les responsables au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, je pense que le premier pas à accomplir est de finaliser l'accord technologique et scientifique négocié entre les deux pays et qui date de 2004. Sa signature est indispensable pour construire un partenariat efficient. Le gouvernement tunisien travaille aujourd'hui sur quelques petites modifications en rapport avec cet accord qui sera bientôt envoyé pour approbation au gouvernement américain. Une fois cet accord finalisé, une commission mixte sera composée et c'est à elle d'envisager des actions concrètes pour développer la coopération entre les deux pays.
Pour ma part, je travaille pour le département d'Etat mais d'autres agences scientifiques seront des membres de cette commission, à titre d'exemple l'INS (Institut national de Santé). Grâce à cette commission, nous pourrions mettre en place les meilleures formules de partenariat, d'aide et de soutien que nous apporterons à nos vis-à-vis tunisiens.
Quel est le soutien que vous pourrez apporter au secteur de la recherche scientifique en Tunisie ?
Tout dépendra de l'accord, il y a d'ores et déjà des accords de partenariat entres des institutions tunisiennes et américaines. Il y a un master conjoint entre l'Université de Sfax, l'ENIT et une université américaine ; il y a également une recherche conjointe sur le développement de nouvelles formes d'énergies et de technologies, tel le bio-fuel qui sert à produire du carburant à partir des résidus des olives ; un autre master sur la robotique entre l'Université de Sfax et celle du Texas. Un autre projet est en train d'être réalisé entre le Technoparc de Borg Cedria et l'Université du Nevada sur les plantes qui peuvent résister à la sécheresse et au sol à haute salinité.
Cela fait longtemps que nous n'avons pas vu autant d'engouement de la part des Etats-Unis pour le Maghreb, qu'est-ce qui expliquerait autant de visites de délégations et d'officiels américains dans la région ? Est-ce stratégique ? Quels sont les intérêts américains dans la région ?
Le président Obama a parlé au Caire de la coopération scientifique et des valeurs communes entre nous et le monde arabo-musulman, il croit et nous croyons nous tous que la science peut nous unir ; nous essayons de traduire cette démarche dans la réalité par des actions concrètes. Nous sommes engagés à développer le débat sur nombre de thématiques qu'elles soient scientifiques ou économiques. Nous sommes également en train de développer notre coopération avec la Chine aux niveaux scientifique et technologique, et là il ne s'agit pas que du monde arabe ou musulman, nos orientations évoluent à l'international.
M. Zerhouni, envoyé du président Obama a parlé lors de sa visite en Tunisie au mois de mars du rôle de la langue anglaise dans l'accès au savoir, y aurait-il une offensive américaine pour développer l'apprentissage de l'anglais dans des pays traditionnellement considérés comme les fiefs de la francophonie ?
Je ne le pense pas, nous ne comptons pas faire la concurrence à la francophonie ou à la langue française. Nous n'avons pas l'intention de supplanter le français ou d'imposer l'anglais. En Tunisie, vous êtes multi-langues, vous parlez arabe, français et de plus en plus anglais ; chez nous, nous parlons essentiellement anglais. Apprendre plusieurs langues peut servir pour le développement scientifique et économique d'un pays.
Vous avez parlé de l'apport de la coopération scientifique au développement économique d'un pays, comment pourrait-elle se répercuter sur le terrain ?
Votre gouvernement a d'ores et déjà développé ces orientations en créant les technoparcs. Aux Etats-Unis, nous avons les Centres de recherches, les technoparcs, les centres académiques situés tout près des pôles économiques. Il y a des aires et des complexes intégrés dédiés à ses activités et il y a un lien très important entre la recherche, la technologie, l'université et l'entrepreneuriat.


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