Le mois de ramadan peut être abordé de diframadanférentes manières. Il y a celle classique de vous, de moi, de monsieur Tout le monde, qui peinent en cette chaleur d'août pour atteindre 19H00 dans les meilleures conditions. Mais Il y a également d'autres curieuses manières de jeûner ! Certains musulmans dans certains pays ont pris l'habitude de considérer le mois saint comme mois de vacances. Les bureaux et les lieux de travail sont fermés et les gens ont ainsi le loisir de faire ce qu'ils veulent. Généralement ils se consacrent au sommeil diurne le mois durant, veillant toute la nuit à batifoler jusqu'à «pouvoir distinguer le fil blanc du fil noir», alors ils se mettent au lit et bonne nuit ! Chez nous autres, c'est la mode chez les jeunes depuis que le Ramadan est en vacance en août et qu'il n'y a pas école ! Après la soirée au café du quartier ou ailleurs selon les jours, on se retrouve et on entame la deuxième moitié de la soirée avec bouffe, «gazouz» et tutti quanti. Le «Imsec» arrivant vers 4H00 du matin, on trouvera le moyen de meubler les 3 ou 4 heures qui restent et on se couche quand les malheureux travailleurs s'agglutinent devant les portes de premiers bus jaunes de la Transtu. Mais il y a également le Ramadan enveloppé par le papier journal ! C'est une curiosité typiquement tunisienne et qui s'est installée dans le paysage urbain, particulièrement celui de la capitale. En fait, il s'agit de certains cafés, oh ! Pas nombreux quand même, qui, ayant à cur de venir en aide à tous ceux qui, pour des raisons médicales comme les diabétiques sévères ou autres malades, ne peuvent pas jeûner. Alors, pour ne pas trop se faire remarquer, les cafetiers ont trouvé l'ingénieuse idée de couvrir les devantures en verre du café par les journaux et le tour est joué ! On ne peut toutefois certifier que tous les clients qui s'engouffrent ici sont réellement diabétiques ! Mais ils peuvent l'être. Dans d'autres pays islamiques, le débat est feutré sur le point de savoir si la pratique du jeûne qui est d'abord un acte de foi individuel, peut interférer avec la moderne notion du droit à la liberté religieuse dans l'acceptation moderne du terme. Il y a également des pays où ce genre de question est un blasphème en soi, et on préfère faire semblant de ne rien voir que de faire face à ce qu'on sait existant dans les recoins de la ville ! Mais en fin de compte, ce qui compte c'est qu'on est à presque une semaine de l'Aïd et on oubliera vite ces discussions.