Je regarde malheureuse et inquiète ce qui se passe dans ce grand pays pivot de l'Afrique de l'Ouest, pour un foutu problème de fauteuil, le pays est et continue à être dans le désordre. C'est le citoyen ivoirien qui ne cherche qu'à vivre décemment qui en subit les conséquences, néfastes bien sûr. On peut se demander pourquoi on est là. Y a-t-il une âme de bonne volonté qui voit loin au lieu excusez ce mauvais jeu de mots de tous ces gens qui ne voient rien? Pourquoi ce joyau de l'Afrique, où la sécurité régnait jusqu'au fond de Trecheville, en est arrivé-là? Moi, circonspecte, je vais toujours chercher ailleurs. La Côte d'Ivoire a formé des cadres compétents et a donné longtemps une belle image, mais elle a, comme beaucoup de pays du tiers monde, un gros problème: c'est l'un des plus gros producteurs de cacao, et qui dit cacao dit chocolat, et chaque fois que vous grignotez allégrement une tablette, il y a un peu de sueur ivoirienne là dedans. Donc cette sueur doit continuer à être payée au moindre coût, car l'aventure du pétrole a généré la crise que l'on sait et de plus en plus de gens se réveillent à travers le monde et leurs matières premières passent au premier plan; du coup, les produits finis vont coûter encore plus chers et donc le spectre de la Chine se fait encore plus persistant, donc certains ont dit "mon royaume pour du cacao!" Est-ce que je vais continuer mon papier et cette analyse soi-disant macroéconomique, nous qui avons eu une chance inouïe de n'avoir comme matière première que notre peuple? Et si je continue, mon patron, frileux dans l'âme, ne risque-t-il pas de faire de l'autocensure car lui aussi sait ce que tout le monde sait, et plus on sait, plus on est malheureux? Je termine en repétant que je suis malheureuse et ce qui se passe là-bas m'a coupé l'envie de goûter au chocolat car ça va me faire un choc là, ici et ailleurs