Le député et dirigeant Attayar, Nabil Hajji, s'est insurgé, lors de son intervention ce mercredi 29 juillet 2020, à l'ARP, contre le projet de loi n°27-2020 relatif aux dispositions exceptionnelles pour le recrutement dans le secteur public, présenté après examen de la commission de la jeunesse. Nabil Hajji, qui a bien souligné que le projet initialement déposé auprès de la commission parlementaire de la jeunesse, des affaires culturelles, de l'éducation et de la recherche scientifique ne ressemble ni de près ni de loin à celui qu'elle a rendu pour vote à l'ARP, a estimé que le projet totalement modifié par ladite commission est illusoire et surtout malhonnête.
« Ils ont vendu du rêve aux chômeurs, ils disent que la loi entrera en vigueur à la date de sa parution dans le Jort or dans son rapport, la commission note qu'elle le sera à partir de la prochaine année financière. On leur a dit que tous les chômeurs qui ont passé plus de dix ans au chômage seront recrutés, la commission vient dire que les recrutements se feront dans la limite de la capacité annuelle des administrations. On parle de recrutement systématique, donc les chômeurs de plus de dix ans pensent qu'ils seront automatiquement pris, or le rapport de la commission dit que cette loi n'annule pas la formule des concours mais ajoute une formule exceptionnelle complémentaire… Le plus dangereux est quand dans une loi on ne donne pas la définition des termes et on laisse planer sciemment l'ambiguïté ce qui finira par créer des conflits au sein même de la classe des chômeurs » a poursuivi le député.
« Que veut dire les chômeurs qui ont passé plus de dix ans au chômage ? Et celui qui a ouvert son petit commerce ? Et ceux qui ont travaillé un an sur les dix ? Selon la loi ils ne sont pas concernés mais on leur a dit que oui ! Qui est plus méritant ? Celui qui s'est démené pour travailler ou celui qui n'a pas bougé ? Mais non ! Ici il n'y a pas de mérite qui compte, juste l'âge ! » a-t-il ajouté.
Nabil Hajji a affirmé que la commission a reçu un projet de loi amendant la loi n°4 de 2012 qu'elle a jeté à la poubelle. « Elle s'est octroyée le pouvoir de présenter une proposition d'amendement ! Avez-vous un rapport de commission présentant des amendements de la loi qui lui a été soumise ? Pire encore elle l'a intégralement modifié, ceci est une nouvelle loi jusque dans le titre, ce n'est pas ce projet que nous lui avons soumis et ce qui s'est passé est très grave » a-t-il conclu.